Elodie & Nash présentent… : “ Les Français, ces feignasses ! ”
Cette Newsletter vous invite dans le monde en mouvement que nous partageons avec vous : nous y parlons d'innovation, de transformation, de grandes idées, de culture et d'entrepreneurs.
🔊 EDITO BY NASH
🏜 WHISPER OF THE VALLEY
🤖 Character.AI en trombe
🥶 Hibernatus et vol de données
🦋 Les vents du soleil
😎 Apple Vision Pro… low cost ?
🍔 FOOD FOR THOUGHT
🙈 Le cas Figma : sortir du bois !
⛔ Stop the Bullshit !
🌐 FRIENDS AND NETWORK
🥂 R2Devops en route pour les sommets !
⭐️ TENDANCES DE LA SEMAINE
📚 Démocraties contre Empires autoritaires
🎼 Festival Dream Nation
🎭 21 juin, la douche de la musique
📺 Mise au Vert sur C8
Edito by Nash :
L’absentéisme est au plus haut. Son coût annuel s’élèverait selon l’étude de cette semaine réalisée par Ayming et AG2R La Mondiale et parue dans le Figaro à près de 100 000 000 000 d’euros (c’est bien de mettre les zéros pour bien percevoir le mal !)… 100 milliards !
Une paille.
En hausse de 75% depuis 2011, on a en 2023 une moyenne annuelle de plus de 24 journées d’absence par salarié du privé (on doit être dans les mêmes eaux dans le public qui pendant longtemps faisait la course en tête, mais qui, depuis le Covid a bien été rattrapé !), et pour faire simple, c’est comme si chaque jour, pour 100 équivalent temps pleins (ETP), 7 d’entre eux étaient absents de l’entreprise…
A l’heure du branle-bas de combat pour France Travail, pour l’atteinte du « plein emploi », le moins que l’on puisse dire, c’est que ça tombe mal !
A moins que ça ne tombe bien ? Parce que finalement, ces milliers de postes que l’on continue de créer dans notre pays ne sont-ils pas possibles uniquement grâce à une baisse drastique de la productivité ? Et si je tire le fil un peu plus loin, donc, à nos amis absents ?
Oui, alors je t’entends me dire, « non, mais c’n’est pas que ça, y’a aussi les alternants ultra-sbventionnés » ! Oui, bon.
« Et les entreprises sous perf depuis le Covid, les méchants zombis, tout ça ! »
Oui.. bon…
On ne pourrait pas tout simplement être content, non ?
Pas au travail, visiblement.
Et d’ailleurs, l’absentéisme, même s’il a trouvé un coup de peps grâce à la merveilleuse tempête du Covid qui a tout chamboulé au point de mettre le bureau de maman dans le salon, n’est que le symptôme d’une époque qui rate beaucoup de chose en entreprise, à commencer par la culture et le management ! (qui d’ailleurs ne devraient faire qu’un !).
Comme on ne quitte pas une boite, on quitte un manager, eh bien avant le grand saut, il y a les absences… on est absent parce que l’on n’aime pas travailler avec Michel.
On n’est pas absent parce que « la France est un pays de feignasses ! », non !
On est absent à cause de Michel ! (Je profite de l’occasion pour présenter mes excuses à tous les Michel, ainsi qu’à Laure Closier sur BFM Business : mes Michel, je les malaxe et les choie depuis 2004, bien avant son ère de Happy Boulot, grâce à mon copain de zinc, Fred Testot. C’est te dire combien on les a bien chargés, les MichMich, depuis 19 ans ! Bref !)
Retour au direct !
Dans nos entreprises, on se fout de la culture, parce qu’on ne sait pas à quoi elle sert. On se fout aussi du management, parce qu’on ne sait pas comment allouer les ressources.
« Jacques : on a une fuite sur le réacteur 3 de la centrale Nucléaire, tu sais où est Dédé, c’est le seul à savoir ressouder le boulon de 15 !
-Ah mais Dédé, il est au siège à Meudon, parce qu’il ressoudait tellement bien les boulons de 15 qu’il a eu une promotion : il manage, maintenant ! D’ailleurs ils l’appellent tous Dédé Vador, à Meudon… paraît qu’il ressoude pas aussi bien les équipes que les boulons ! »
Voilà en peu de mots le résumé : on perd les meilleurs du terrain, pour les envoyer devenir les pires managers !
J’étais commercial dans une autre vie. Ce n’est pas que j’étais mauvais, mais j’étais à ce poste consécutivement à une réorganisation et je n’avais pas du tout intégré la boite pour faire ça… donc je ne foutais rien. Mais les chiffres tombaient quand même. Ce qui énervait tout le monde dans cette filiale d’Accor Services (Edenred).
Une excellente commerciale, bien flippée du chiffre, très bonne, hyper rodée aux techniques de vente, qui déboitait, était la seule à faire un meilleur chiffre que moi, grâce à son talent.
J'aurais été manager à cette époque, j’aurais tout fait pour garder cette nana à son poste : mieux la payer, mieux la valoriser, lui donner plus de congés, je ne sais pas, mais en tant que commerciale, lui rendre au centuple ce qu’elle donnait à la boite !
Eh bien la réponse du management a été simple : méritocratie ! Tu es la meilleure vendeuse, tu passes directrice des ventes.
Le début de la fin : excellente commerciale, piètre manager. Elle n’était pas plus bête qu’une autre, mais elle n’était tout simplement pas faite pour ça ! Résultat des courses : ambiance de merde et chiffres en baisse ! Tu m’étonnes : elle n’était plus là pour vendre !
Dans le même temps, le managment de cette branche incentive d’Edenred avait -je cite- « baissé les variables étant donné que l’année passée, tous les commerciaux avaient atteint leurs objectifs, preuve qu’ils étaient trop bas »….
J’avais croisé un PDG à l’ancienne, veste de tweed et gourmette de cadre des années 80, qui m’avait dit, d’un ton péremptoire : « chez moi, les plus hauts salaires, ce sont les commerciaux qui les gagnent : sans eux on ne serait rien ! ». Le mec avait tout compris.
En matière d’allocation des ressources commerciales, tout au moins !
Mais je m’égare (et pas seulement de Saint-Charles comme le diraient mes amis Marseillais amateurs de Desproges !).
La culture, ensuite, parce que sans ça, on ne peut pas ‘mesurer’, ni en vouloir à quiconque de ne pas être « dans les clous » en matière de management ! Si l’on ne peut mesurer l’inaptitude évidente de Michel c’est qu’il n’y a pas de « norme », pas de « manifesto », pas de « référence », pas de « leadership », et finalement pas de raison de s’engager pour l’entreprise…. donc encore moins pour Michel !
Et toutes les évaluations à 360° n’y pourront rien changer ! Ni plus que les SaaS de QVT++… “when there is a happyness officer, sadness is everywhere!” Rappelait Jean de la Rochebrochard dans un anglais macroniste et une conf de France Digital il y a quelques années ! Et il n’avait pas tort le grand Jean !
Autre exemple…
Arthus, le Data Scientist nouvellement arrivé est une machine de guerre ! Rien ne lui échappe. Il vire un peu à l’Asperger, mais il est parfait dans le rôle qu’on voulait lui confier. Sera-t-il un jour chef de département ? Non. Et il ne le souhaite pas. Il n’est « pas bon avec les gens ». Pas grave ! Ce n’est pas grave !
Une culture d’entreprise, c’est pour garantir aussi à chacun qu’il sera à sa place…
Je vous parle de ça, parce qu’en ce moment avec Elodie, nous accompagnons, dans le cadre de nos missions part time Light Me Up, des entreprises qui se posent très tôt ces questions. Et elles font bien. Comme le disait justement notre ami David Bizer, la culture, si tu ne t’en occupes pas très tôt, elle s’occupera de toi : on ne peut pas « fuck with the people » qu’il nous disait l’ami David !
C’est donc tout naturellement, encore une fois, riches des expertises de notre réseau et de nos parcours que nous avons considéré qu’il était important de parler de ces sujets aussi aux startups qui rejoignent jusqu’à fin août les Pitch Masters 2023… entre 30 autres sujets !
Je te rappelle d’ailleurs à toi, l’entrepreneur qui veut lever des fonds, ainsi qu’à toi, le mec qui se plaint de son dealflow un peu « léger », que les inscriptions sont donc toujours ouvertes et que nous accueillons encore une cinquantaine de startups sur cette session, et qu’il y a toujours 200 000 euros à la clef ! Je te dis ça parce que tu vas pouvoir aussi en parler d’aujourd’hui à samedi dans les allées de VivaTech !
N'oublie pas !! et pour les inscriptions, c’est ici ! Pitch Masters 2023 !
Personnellement je serai à VivaTech jeudi après-midi ! A la demande d’Elon. Donc on s’y retrouve ? D’ici-là : prends soin du rock n’roll et garde-toi du mal !
« Whisper of the Valley »
‘Character.AI’, la startup conversationnelle soutenue par Andreessen Horowitz (a16z) dépasse les 1,7 millions de téléchargement en une semaine…
Seraient-ils en train de nous rechanter la même musique éphémère que lors du raz de marée Clubhouse, les zozos de chez a16z ? Sans doute pas, tant la lame de fond de l’IA est puissante ! C’est donc une tout autre histoire que raconte l’adoption ultra rapide de ‘character.AI’.
La demande d'IA par le biais d'applications mobiles grand public a augmenté, et l'application mobile ChatGPT d'OpenAI, leader du marché, a dépassé le demi-million de téléchargements au cours de ses six premiers jours d'existence.
Après elle, l'application Character.AI, soutenue par a16z, affirme avoir enregistré plus de 1,7 million de nouvelles installations en moins d'une semaine sur le marché. Le développeur d'applications d'IA, qui a annoncé en début d'année un financement de série A de 150 millions de dollars, valorisant son entreprise à 1 milliard de dollars, propose des ‘compagnons d'IA’ personnalisables dotés de personnalités distinctes, ainsi que la possibilité pour les utilisateurs de créer leurs propres personnages.
Bien qu'il existe un certain nombre de ces générateurs de personnages IA disponibles sur les stores actuels, l'intérêt pour Character.AI a beaucoup à voir avec ses fondateurs.
La startup, basée à Palo Alto, a été créée par Noam Shazeer et Daniel De Freitas, des experts en IA qui dirigeaient auparavant une équipe de chercheurs chez Google qui a créé LaMDA (Language Model for Dialogue Applications), un modèle de langage qui aide à alimenter les expériences d'IA conversationnelle.
Chez Google, les fondateurs étaient frustrés par l'hésitation de l'entreprise à proposer des chatbots d'IA au grand public, notamment par le biais d'intégrations avec d'autres produits Google, comme ‘Assistant’. Convaincu que l'IA révolutionnerait la recherche et d'autres domaines, le duo a finalement décidé de quitter Google à la fin de 2021, malgré les appels du PDG Sundar Pichai à rester et à poursuivre leur travail sur LaMDA. En novembre de la même année, Shazeer et De Freitas ont fondé Character Technologies, qui abrite aujourd'hui Character.AI.
La version mobile de la plateforme de chatbot d'IA a été lancée mondialement pour les utilisateurs d'iOS et d'Android le 23 mai, où elle a connu une forte progression sur Google Play en particulier.
Dans les premières 48 heures, l'application a enregistré plus de 700 000 installations sur Android, ce qui la place devant des applications de divertissement de premier plan telles que Netflix, Disney+ et Prime Video, par exemple. Cette tendance se poursuit dans les jours qui suivent le lancement, grâce à des installations sur de grands marchés Android comme l'Indonésie, les Philippines et le Brésil. Les États-Unis sont également l'un des principaux marchés pour les téléchargements Android, a indiqué l'entreprise.
L'intérêt pour l'application mobile a également été renforcé par la popularité de l'expérience web qui l'a précédée. Avant le lancement de l'application, l'application web Character.AI dépassait les 200 millions de visites par mois, selon Character.AI, et les utilisateurs passaient en moyenne 29 minutes par visite - un chiffre qui, selon l'entreprise, éclipse de 300 % celui de ChatGPT.
Qui l’eut cru !?
En outre, Character.AI indique que les utilisateurs s'engagent rapidement après la première utilisation. Par exemple, la société a noté ce mois-ci qu'une fois que les utilisateurs ont envoyé leur premier message à un personnage, leur taux d'engagement passe à plus de 2 heures de temps moyen sur la plateforme. À ce jour, les utilisateurs ont créé plus de 10 millions de personnages IA personnalisés, a ajouté l'entreprise.
Je me demandais comment j’allais perdre mon temps sur mon smartphone après la disparition de Tiktok, bah : pas de souci ! Hein ?
L'équipe, qui ne compte encore que 30 personnes, a été particulièrement occupée ce mois-ci, avec le lancement de son service premium ‘c.ai+’, qui offre un ensemble d'avantages similaires à ceux de ChatGPT Plus, comme des temps de réponse plus rapides, un accès pendant les périodes de pointe et un accès anticipé aux nouvelles fonctionnalités. Elle a également annoncé un partenariat stratégique avec Google Cloud pour la construction et l'entraînement de ses modèles d'IA. L'accord prévoit que la startup utilise les Tensor Processor Units de Google Cloud pour former et déduire des LLM (grands modèles de langage) plus rapidement et plus efficacement.
Alors que certaines startups massent leurs chiffres de téléchargement pour les faire paraître meilleurs qu'ils ne le sont, il semble que les chiffres de Character.AI soient exacts. Toutefois, si ChatGPT a fait preuve de persévérance après son lancement - il est toujours numéro 3 au classement des meilleures applications gratuites aux États-Unis - la demande de Character.AI semble avoir légèrement diminué après le lancement.
A la question de savoir si Character.AI a dépensé une partie de son énorme somme d'argent en frais de marketing pour générer ses installations initiales, la société affirme que ce n'est pas le cas. L'application a été lancée sans budget marketing spécifique et 99 % de ses téléchargements sont organiques, selon la startup.
Alors : qui veut parler avec des petits avatars et jouer encore un peu plus avec l’IA cette semaine ?
Un robot peut arracher les données des puces RAM grâce à une technologie de refroidissement… tu flippes ?
Les attaques ‘par démarrage à froid’, qui permettent de refroidir les puces mémoire et de piller les données, y compris les clés de chiffrement, ont été démontrées en 2008, mais elles viennent d'être automatisées. Danger ?
Ce type d'attaques, original, a été amélioré et automatisé sous la forme d'une machine de filtrage de la mémoire que l'on peut se procurer pour environ 2 000 dollars, moyennant un peu de bricolage électrique autoguidé. Rassurant !
Vendredi, lors de la conférence REcon sur l'ingénierie inverse au Canada, Ang Cui, fondateur et PDG de Red Balloon Security, devrait présenter un exposé intitulé « Ice Ice Baby : Coppin' RAM With DIY Cryo-Mechanical Robot ». Alors personnellement, j’adore la ref Vanilla Ice, so 90’s, mais pas sûr que je pige le reste !!!
Et puis « cryo-mechanical robot », ça fait peur, à la croisée entre Terminator et Demolition Man si l’on veut rester un peu XXème siècle !
Mais revenons-en à tes moutons : l'exposé porte sur un robot cryomécanique d'extraction du contenu de la mémoire vive que M. Cui et ses collègues Grant Skipper et Yuanzhe Wu ont mis au point pour collecter des données décryptées à partir de modules de mémoire DDR3. L'idée est que les fabricants de matériel ont rendu plus difficile l'ingénierie inverse de leurs appareils, en désactivant les interfaces de débogage JTAG et les circuits UART, en utilisant des boîtiers BGA (ball grid array) et des microprogrammes cryptés. (je t’ai perdu ?)
« Nous assistons à ce que j'appelle la finition des produits, où les fabricants suppriment de nombreuses interfaces de débogage », a déclaré M. Cui lors d'un. « Cela n'augmente pas nécessairement la sécurité du produit, mais cela rend l'introspection et la rétro-ingénierie de l'appareil beaucoup plus difficiles. C'est en quelque sorte une perte de temps, car il faut contourner certains de ces éléments matériels. »
« Nous avons donc décidé de changer cette dynamique en empruntant une autre voie », explique M. Cui. « Au lieu d'essayer d'injecter des défauts, comme nous l'avons fait dans le passé, ou de procéder à une rétro-ingénierie très invasive par ablation laser (ça fait mal docteur ?), nous avons construit ce robot très abordable et étonnamment précis qui gèle littéralement une seule puce de mémoire vive de l'appareil à la fois. »
« Ensuite, nous retirons la mémoire physique de l'appareil lorsque nous voulons lire le contenu de la RAM physique - nous la plaçons dans notre petite fixation FPGA. Il s'agit essentiellement de lire la mémoire physique en l'extrayant de l'appareil et en la plaçant physiquement dans le lecteur. Et cela a fonctionné étonnamment bien », a expliqué M. Cui. Bon, en gros, le froid fige le bazar et trompe la machine qui ne se « sent » pas manipulée, non ?
« Avec cette approche, vous obtenez le code, vous obtenez toutes les données, vous obtenez la pile, vous obtenez toute la mémoire physique », s’est-il vanté !
Selon M. Cui, l'attaque originale par démarrage à froid consiste à geler la mémoire d'un ordinateur portable en inversant une bombe d'air comprimé pour refroidir la DRAM de l'ordinateur. Et lorsque les puces de mémoire peuvent être ramenées à environ « moins 50°C », les données qu'elles contiennent peuvent être temporairement gelées, de sorte qu'elles persistent pendant plusieurs minutes, même lorsqu'elles sont mises hors tension. (Donc j’avais bien compris : on a endormi le cerveau de la machine, quoi !)
« Mais si l’on regarde les appareils embarqués, ils n'ont pas de RAM modulaire », a déclaré M. Cui. « Tout est soudé. Nous avons également travaillé sur un certain nombre de contrôleurs de mémoire très personnalisés. Nous avons utilisé cette approche pour effectuer le travail de divulgation de la vulnérabilité de Siemens au début de cette année. »
« Une fois que nous avons réussi à décoller une puce de mémoire de manière fiable et à la lire correctement, nous avons dû traiter non pas une, mais cinq puces, car elles sont toutes entrelacées. De plus, trois des puces se trouvent d'un côté de la carte, et deux d'entre elles se trouvent en bas de la carte. Nous avons donc dû trouver un moyen de retirer, comme par magie, les cinq puces de mémoire en même temps - ce qui est, vous le savez, d’une complexité sans nom… presque impossible à réaliser. » (le mec se la raconte quand même un peu !)
Le timing, c'est compliqué, mais comme c’est un génie, il a trouvé un moyen pour rendre tout ça enfantin !
« Nous avons trouvé une autre astuce vraiment sympa qui consiste à faire les choses une par une et à rechercher non seulement une exécution déterministe, mais aussi l'émanation électromagnétique de l'appareil pour savoir où il se trouve pendant les périodes de fonctionnement liées à l'unité centrale. Car si l’on est lié au processeur, on n'écrit pas à partir de la mémoire », a-t-il rappelé.
« Ainsi, au lieu d'avoir besoin d'une résolution temporelle de plusieurs dizaines de nanosecondes pour retirer la puce de la mémoire, nous avons des périodes de plusieurs dizaines de millisecondes pendant lesquelles nous pouvons le faire. C'est ainsi que nous avons retiré cinq puces mémoire en même temps, puis reconstruit la mémoire pour le chargeur de démarrage, le code et les données, et obtenu la visibilité de l'appareil. »
Selon M. Cui, quelques dizaines de millisecondes suffisent pour qu'une machine à commande numérique (CNC) - achetée pour environ 500 dollars sur AliExpress et modifiée - puisse effectuer les manipulations nécessaires sur les puces. (c’est là qu’on repart dans Mission Impossible et que l’on se dit que rien n’est jamais « sécurisé » !)
Le robot - une machine à commande numérique attachée à un lecteur de mémoire construit avec un réseau de portes programmables (FPGA) et un contrôleur basé sur un module ESP32 exécutant MicroPython - simplifie en plus la technique d'attaque par démarrage à froid, la rendant aussi moins onéreuse !!
M. Cui explique que le robot est constitué d'une CNC débarrassée de ses composants imprécis, tels que les moteurs et l'actionneur de l'axe X. Il a ajouté que l'attaque était possible grâce à une prise de test IC en élastomère conducteur. Evidemment !
Contrairement aux prises de test habituelles, qui ont la forme d'une coquille et comportent des broches métalliques, la prise de test en élastomère a la consistance d'un ours en peluche ‘dur’ et est imprimée avec des broches conductrices.
La flexibilité de l'embase permet à un piston de pousser les puces de mémoire en place avec du matériel bas de gamme que l’on peut se procurer partout, sans endommager la carte de circuit imprimé ou les puces de mémoire. Ces prises, qui coûtaient des centaines de dollars chacune il y a une dizaine d'années, sont aujourd'hui disponibles pour environ 30 dollars sur Taobao. (sic)
Grâce à l'intégration d'un système de lecture de la mémoire basé sur un FPGA, il n'est pas nécessaire d'obtenir l'exécution d'un code via un chargeur de démarrage personnalisé pour extraire le contenu de la DRAM. Le robot simplifie également le processus d'attaque en transférant physiquement les puces DRAM entre l'appareil cible et le système de lecture.
Cui et ses collègues ont fait la démonstration de leur robot sur un automate Siemens SIMATIC S7-1500, à partir duquel ils ont pu récupérer le contenu de binaires de microprogrammes cryptés. Ils ont également mené une attaque similaire sur la DRAM DDR3 d'un téléphone IP 8800 de CISCO pour accéder à la mémoire ARM TrustZone.
Ils pensent que leur technique est applicable à des mémoires DDR4 et DDR5 plus sophistiquées, à condition d'utiliser une plate-forme de lecture de mémoire basée sur un FPGA plus coûteux (environ 10 000 dollars) - un coût qui, selon eux, diminuera avec le temps.
Cependant pour nous rassurer un peu, nous les pauvres victimes à venir de ces robots pilleurs de glaçons, ces attaques par démarrage à froid peuvent être contrées par le cryptage de la mémoire physique, a déclaré M. Cui.
« Dans les unités centrales modernes, ainsi que dans les consoles de jeu, on utilise déjà une mémoire entièrement cryptée », a expliqué M. Cui. « Cela mettrait en échec cette approche, car même si nous pouvions déchiffrer la mémoire physique, nous aurions toujours besoin de la clé physique, qui se trouve quelque part ailleurs dans l'appareil. » Haha ! Bien vu l’aveugle !
« Mais plus une chose est importante pour le monde, moins elle est sécurisée », a-t-il ajouté. « Devinez donc ce qui dispose du cryptage de la mémoire ? La XBox l'a. La PS5 l'a. Devinez ce qui ne l'a pas ? Toutes les unités centrales d'automates programmables de la planète. Un grand nombre d'infrastructures critiques embarquées dont nous dépendons, presque aucune d'entre elles ne se prépare à ce type d'attaques ».
Tous aux abris !!!!
La première mission visant à "toucher" le soleil capture le vent solaire !
Et par cela on n’entend pas « un coup de mistral », mes amis Marseillais !
Une mission solaire qui s'est rapprochée du soleil pour en percer les secrets a volé suffisamment près de la surface de notre étoile pour faire une découverte essentielle.
Les données de la sonde Parker Solar Probe ont permis de découvrir la source du vent solaire, un flux de particules énergisées qui s'écoule de la couronne, l'atmosphère extérieure chaude du soleil, vers la Terre.
L'une des principales motivations de la mission, nommée en l'honneur de l'astrophysicien Eugene Parker et lancée en 2018, était de déterminer à quoi ressemble le vent lorsqu'il se forme près du soleil et comment il échappe à la gravité de l'étoile. Tout un programme !
Lorsque la sonde s'est approchée à environ 20,9 millions de kilomètres du soleil, ses instruments ont détecté de fines structures du vent solaire là où il se forme près de la photosphère, ou surface solaire, et ont capturé des détails éphémères qui disparaissent une fois que le vent est expulsé de la couronne.
La sonde a été spécialement conçue pour voler jusqu'à 6,4 millions de kilomètres au-dessus de la surface du soleil et, fin 2021, elle a été la première mission à "toucher" le soleil.
Une étude détaillant les découvertes solaires a été publiée mercredi dans la revue Nature. (d’où le délais depuis le ‘léchage astronomique’ !)
Démêler le vent solaire… qué ?
Le vent solaire est un flux continu de plasma, qui contient des particules chargées telles que des protons et des électrons. Ce phénomène de grande ampleur comprend également une partie du champ magnétique solaire et s'étend bien au-delà de la couronne, interagissant avec les planètes et le milieu interstellaire.
Il existe deux types de vents. Le vent solaire le plus rapide s'écoule des trous de la couronne aux pôles du soleil à une vitesse maximale de 800 km par seconde. Le vent solaire plus lent, situé dans le même plan du système solaire que la Terre, s'écoule à une vitesse ‘plus calme’ de 249 miles par seconde (400 kilomètres par seconde).
Le vent solaire rapide n'a généralement pas d'impact sur la Terre. Mais pendant le maximum du cycle solaire, une période de 11 ans au cours de laquelle l'activité du soleil augmente progressivement, le champ magnétique du soleil s'inverse. Cette inversion provoque l'apparition de trous coronaux à la surface du soleil, qui libèrent des rafales de vent solaire directement vers la Terre.
Comprendre la source du vent solaire peut aider les scientifiques à mieux prévoir la météo spatiale et les tempêtes solaires susceptibles d'affecter la Terre.
Bien qu'elles puissent être à l'origine de magnifiques aurores boréales, les tempêtes solaires peuvent également avoir un impact sur les satellites et les réseaux électriques de la Terre.
« Les vents transportent beaucoup d'informations du soleil vers la Terre, c'est pourquoi il est important de comprendre le mécanisme du vent solaire pour des raisons pratiques sur Terre », a déclaré James Drake, coauteur de l'étude et professeur distingué de physique à l'université College Park du Maryland, dans un communiqué. « Cela va affecter notre capacité à comprendre comment le soleil libère de l'énergie et provoque des tempêtes géomagnétiques, qui constituent une menace pour nos réseaux de communication. »
Les données de la sonde ont révélé que les trous coronaux agissent comme des pommes de douche, où des jets apparaissent à la surface du soleil sous la forme de points brillants, marquant les endroits où le champ magnétique entre et sort de la photosphère.
Lorsque les champs magnétiques se croisent, se déplaçant dans des directions opposées à l'intérieur de ces entonnoirs à la surface du soleil, ils se brisent et se reconnectent, ce qui envoie des particules chargées hors du soleil.
« La photosphère est couverte de cellules de convection, comme dans une casserole d'eau bouillante, et le flux de convection à plus grande échelle est appelé supergranulation », a déclaré l'auteur principal de l'étude, Stuart D. Bale, professeur de physique à l'université de Berkeley, Californie, dans un communiqué.
« Lorsque ces cellules de supergranulation se rencontrent et descendent, elles entraînent le champ magnétique sur leur passage dans cette sorte d'entonnoir descendant. Le champ magnétique s'y intensifie fortement parce qu'il est bloqué. C'est une sorte de boule de champ magnétique qui descend dans un drain. C'est la séparation spatiale de ces petits drains, de ces entonnoirs, que nous observons aujourd'hui avec les données de la sonde solaire. »
Parker Solar Probe a détecté des particules hautement énergétiques voyageant entre 10 et 100 fois plus vite que le vent solaire, ce qui a conduit les chercheurs à penser que le vent solaire rapide est créé par la reconnexion des champs magnétiques.
Le cycle solaire met la pagaille…
Le soleil devrait atteindre ‘son maximum’ en juillet 2025. C'est pourquoi on signale de plus en plus d'éruptions solaires et d'aurores boréales et australes visibles dans des endroits inattendus. Heureusement, Parker Solar Probe et une autre mission, Solar Orbiter, sont parfaitement préparées pour observer les forces puissantes et dynamiques du soleil qui sont en jeu.
Mais les scientifiques sont reconnaissants à Parker Solar Probe d'avoir été lancée avant que le soleil ne devienne de plus en plus ‘excité’, pendant le ‘minimum solaire’, une période plus calme où l'activité chaotique n'avait aucune chance d'obscurcir les observations.
« Au début de la mission de la sonde solaire, il y avait une certaine consternation à l'idée que nous allions lancer cet engin en plein dans la partie la plus calme et la plus ennuyeuse du cycle solaire », a déclaré M. Bale. « Mais je pense que sans cela, nous n'aurions jamais pu comprendre ce phénomène. Cela aurait été trop compliqué. Je pense que nous avons de la chance de l'avoir lancé pendant le minimum solaire. »
Pour comprendre les forces des étoiles, finalement, c’est bien quand elles sont « en petite forme » !
GM suit Ford en adoptant la norme de recharge des véhicules électriques de Tesla !
Allez, un peu d’Elon avant Vivatech, parce que sinon, ce n’est pas une vraie Newsletter, si ? Avec Tesla, cette fois-ci, donc !
Mary Barra, PDG de General Motors, a rejoint Elon Musk, dans une conversation sur Twitter Spaces jeudi 8 juin, pour annoncer que le constructeur automobile adopterait bien la norme de recharge des véhicules électriques de Tesla, également connue sous le nom de North American Charging Standard (NACS). L'accord mettra des milliers de Superchargers Tesla à la disposition des propriétaires de véhicules électriques GM.
« Pour favoriser l'adoption des véhicules électriques, nous devons disposer d'une infrastructure de recharge robuste », a déclaré Mme Barra lors de la conférence téléphonique. Elle a également convenu avec Musk que le NACS est un meilleur chargeur et qu'il devrait être la norme en Amérique du Nord. Après avoir fait cette annonce, Mme Barra a écourté l'appel et n'est pas restée pour répondre aux questions des utilisateurs de Twitter.
C’est une bonne nouvelle, l’inter-opérabilité, et ça me met un coup de pied au c… pour faire émerger la tech plus puissante, mieux-disante, plus robuste et moins chère du cœur d’une borne de recharges inventée par mon X de beau-père ! Si, si ! Et d’ailleurs si tu veux investir : t’es le bienvenu !
GM mettra les adaptateurs Tesla à la disposition de ses clients « au début du printemps prochain », a déclaré Mme Barra. Le premier véhicule électrique produit par GM et équipé du port de charge de Tesla arrivera en 2025. On a encore quelques mois ! Mais c’est un changement de paradigme !
Le réseau Supercharger de Tesla a longtemps été un avantage exclusif pour les propriétaires de Tesla, mais ces derniers mois, le constructeur automobile a commencé à ouvrir certaines stations aux VE non Tesla, tant en Europe qu'aux États-Unis. La décision de Tesla d'ouvrir des stations de recharge aux États-Unis à l'aide d'adaptateurs ‘Magic Dock’ permet au constructeur automobile de puiser dans la réserve de mesures incitatives de l'administration Biden dans le cadre d'un plan de 7,5 milliards de dollars visant à étendre les VE et les réseaux de recharge à l'ensemble du pays.
Lors de l'appel, M. Musk a assuré ses auditeurs que Tesla ne ferait rien pour avantager ses propres voitures par rapport aux VE non Tesla en matière de recharge. « Tesla ne fera rien pour privilégier Tesla, donc ce sera vraiment un terrain neutre », a-t-il déclaré. « Le plus important, c'est que nous fassions avancer la révolution des véhicules électriques. »
L'ampleur du réseau de superchargeurs de Tesla éclipse les autres réseaux de recharge de véhicules électriques aux Etats-Unis dont beaucoup sont truffés de problèmes logiciels et ont des prises défectueuses. Ne voulant pas dépenser l'argent nécessaire pour construire leur propre réseau, les constructeurs automobiles ont dû bricoler le leur à partir des fournisseurs tiers disponibles… en attendant une consolidation qui tarde à venir !
À l'instar du réseau BlueOval (anciennement FordPass) de Ford, GM dispose d'un réseau Ultium Charge 360 composé de Blink, ChargePoint et d'autres. Désormais, GM pourra ajouter les superchargeurs Tesla à ce réseau.
L’issu du combat de titans sur l’homigénéisation du réseau de bornes n’est pourtant pas claire : de très gros opérateurs notamment chinois et européens sont en embuscade ! Mais c’est une histoire à suivre : les US sont toujours un énorme marché pour le véhicule, même électrique !
Apple prévoit toujours de commercialiser une version plus abordable de Vision Pro d'ici à la fin 2025
Apple a officiellement annoncé la sortie son nouvel « ordinateur spatial » Vision Pro lors de la WWDC la semaine dernière, comme on en a déjà parlé par ici. Tout a déjà été dit, y compris son prix de 3 500 $.
La sortie de Vision Pro n'est pas prévue avant le début de l'année 2024, mais Apple travaille toujours sur une version plus abordable du produit...
Dans la dernière édition de sa lettre d'information Power On, Mark Gurman de Bloomberg rapporte qu'Apple vise actuellement à sortir un produit d'ordinateur spatial AR/VR plus abordable d'ici la fin de l'année 2025. Dans le même temps, Apple travaille également (sans surprise) sur une nouvelle version de Vision Pro dotée d'un processeur plus rapide pour des performances encore meilleures.
Maintenant que nous connaissons le nom de Vision Pro, M. Gurman pense que la version la plus abordable pourrait s'appeler ‘Apple Vision’ (le visionnaire, whouou !) ou peut-être ‘Apple Vision One’ (il ne se mouille pas, donc !).
Mais comment Apple va-t-elle réduire ce prix ? Gurman a quelques idées.
Dans la version initiale de Vision Pro, les composants les plus coûteux sont les puces M2 et R1, les deux écrans micro-LED 4K, ainsi que l'appareil photo et les capteurs.
Pour réduire les coûts, Apple pourrait utiliser des écrans de moindre qualité, un processeur moins performant, ainsi qu'un plus petit ensemble de caméras et de capteurs…
Apple pourrait également s'en tirer avec un bandeau plus simple, des AirPods pour l'audio spatial au lieu de la sangle avec haut-parleurs du Vision Pro, un réglage physique plutôt qu'automatique de l'IPD (distance entre les pupilles des yeux) et la suppression de fonctions comme la caméra 3D.
En combinant un processus de production plus raffiné, des économies d'échelle et une monture moins chère, Apple pourrait réduire le prix de plusieurs centaines de dollars.
Toutefois, il y a quelques domaines dans lesquels Apple ne fera probablement pas de compromis pour un Apple Vision moins cher. L'écran externe, connu sous le nom d'EyeSight, qui affiche les yeux du porteur, ainsi que le système de suivi des yeux et des mains, sont aussi essentiels à l'Apple Vision qu'un écran tactile l'est à un iPhone.
Il faut s’attendre à ce qu'un modèle moins cher conserve ces caractéristiques.
2025 semble toutefois une deadline très ambitieuse. Vision Pro lui-même a été retardé à plusieurs reprises et a englouti des milliards de R&D. Il ne serait pas surprenant de voir la version plus abordable de l'appareil subir le même sort. Si Apple parvient à sortir une version plus abordable de Vision Pro en 2025, ce ne sera pas avant la toute fin de l'année, au mieux.
De toute façon au prix actuel, ce n’est pas en baissant de quelques centaines d’euros le prix du casque que l’on en croisera par milliers dans la rue ! Il s’agit d’un produit de mixte réalité ultra cher… donc « wait and see ! »
« Food for Thought »
Les 5 phases de la croissance communautaire de Figma : de la confidentialité à l’immense succès de l’Entreprise !
Durant les 4 prochaines newsletters, je te retrouve autour du cas « Figma »… tu vas en prendre plein les yeux ! Etape par étape… et ça continue aujourd’hui avec la première phase !
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PHASE 1 : LORSQUE L'ON SORT DU BOIS, IL FAUT VISER L'EFFERVESCENCE ET NON LA PERFECTION.
Butler a rejoint Figma environ six mois avant que l'entreprise ne sorte de l’anonymat, après s’y être très bien sentie pendant plus de deux ans. Alors que le produit n'était pas encore sur le marché, l'équipe de Figma a commencé à planter des graines pour la communauté qui allait germer plus tard. « Dans la discrétion, vous n'avez pas votre propre communauté parce que vous n'existez pas encore dans le monde réel. Il s'agit d'établir des relations individuelles avec des personnes appartenant à des communautés qui ont déjà pris forme », explique M. Butler.
Pour Figma, cela signifiait puiser dans la solide communauté des concepteurs. Mme Butler a passé ses premiers mois de travail aux côtés de Dylan Field, PDG et cofondateur de l'entreprise, lors des premiers chats de découverte des clients.
Mais le rythme de ces conversations ne suivait pas le scénario de vente habituel. « Nous avons le plus souvent ignoré la partie traditionnelle de la conversation consacrée à la ‘découverte du problème’ et nous sommes passés directement à la démonstration du produit. Les concepteurs veulent aller droit au but et mettre la main sur l'outil », explique M. Butler. Sorte de rupture des usages du Lean Startup ‘by the book’ !
L'équipe de Figma jouait un jeu sur le long terme. « Si vous êtes un designer qui utilise un outil de conception particulier, vous allez être dans cet outil huit heures par jour, tous les jours. La barre à franchir pour passer à l'utilisation d'un outil à plein temps est incroyablement haute. Nous savions que Figma n'était pas encore prêt pour une adoption totale », explique M. Butler.
C'est pourquoi, plutôt que de se fixer pour objectif de conclure des affaires, ces discussions informelles visaient à recueillir des commentaires et à susciter l'inspiration.
« Nous voulions asseoir notre crédibilité auprès de la communauté des concepteurs en prenant leurs commentaires à cœur dès les premiers jours. Lors des démonstrations, nous cherchions à savoir si la personne était enthousiaste à l'idée d'en savoir plus sur Figma. À l'époque, un outil de conception n'avait jamais été construit sur Internet - il s'agissait toujours d'une application de bureau hors ligne. Nous étions en train de repenser certains des principes de base du fonctionnement d'un outil de conception », explique M. Butler.
Quel est le bon moment pour sortir de l'ombre ?
Butler admet que l'un des plus grands défis de ‘la furtivité’ pendant si longtemps est de maintenir l'élan et le moral de l'équipe à un niveau élevé. Les dirigeants de Figma ont déployé quelques tactiques dans les premiers temps pour maintenir le niveau d'énergie, même lorsqu'ils avaient l'impression de construire leur bazar dans une cave.
Faire entendre la voix du client. « Dylan et moi étions généralement les personnes qui parlaient aux utilisateurs potentiels, il était donc très important d'amplifier cette voix auprès du reste de l'équipe Figma. Nous déjeunions tous ensemble chaque jour et Dylan et moi faisions en sorte de parler de ce que nous entendions lors de nos appels de découverte avec des clients, au cours de ces repas d'équipe. »
Montrer et raconter. « Lorsque notre responsable de l'ingénierie nous a rejoints, il a instauré une nouvelle tradition : tous les vendredis, les ingénieurs avaient l'occasion de montrer ce qu'ils avaient construit ou conçu au cours de la semaine. Il était important de présenter leur travail et de recueillir les réactions du reste de l'équipe, en particulier lorsque nous ne disposions pas encore d'une solide cohorte d'utilisateurs nous faisant part de leurs commentaires. »
Planter les graines culturelles. Un autre rituel (qui est devenu très important pour l'ADN de l'entreprise Figma) s'appelait ‘Trois choses’ : chaque semaine, une personne partageait les trois choses qui ont fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. C'était un moyen incroyablement puissant d'apprendre à connaître les personnes avec lesquelles vous étiez dans les tranchées, construisant ensemble ce produit et cette entreprise. »
Si ces techniques ont permis d'atténuer certaines des difficultés liées à la construction d'un produit dans l'obscurité, une pression croissante s'est exercée pour que le produit soit présenté au monde, avec toutes ses imperfections.
La motivation de l'équipe est l'une des raisons pour lesquelles nous avons choisi de sortir de la ‘clandestinité’. Si l'on se contente de bricoler et de construire toute la journée sans avoir de retour d'information de la part des utilisateurs, il est difficile de rester motivé. On ne peut pas rester indéfiniment à bidouiller dans son coin !
L'équipe de Figma s'est donc concentrée sur deux ‘baromètres’ pour évaluer sa préparation au lancement.
Générer du buzz. « Nous ne voulions vraiment pas lancer le produit et n'entendre que des grillons de la part de notre public. C'est pourquoi, au fur et à mesure que nous organisions des démonstrations, je cherchais à obtenir de fortes réactions positives, même si les participants n'étaient pas tout à fait prêts à utiliser Figma à plein temps dans le cadre de leur travail quotidien. Il y a eu une série de réunions au cours desquelles les concepteurs ont littéralement écarté Dylan de leur chemin pendant la démo pour qu'ils puissent tester Figma eux-mêmes. C'était pour moi le signe que les concepteurs étaient enthousiastes à l'idée d'essayer Figma, même si nous n'avions pas encore terminé toutes les fonctionnalités de notre liste de souhaits. »
La qualité, pas la quantité. « Notre conseil d'administration nous a poussés à nous concentrer sur l'utilisation à plein temps de Figma par une seule équipe - ce qui signifiait beaucoup d'engagement client 1:1 et la réalisation de choses qui ne s'adaptent pas à l'échelle. Nous avons finalement atteint cette étape lorsque Coda a accepté d'utiliser Figma à plein temps. Je me souviens du retour en voiture de l'équipe Figma à San Francisco après avoir passé la matinée avec Coda à Palo Alto. Nous étions pleins d'énergie après avoir signé notre premier gros contrat avec un client. Puis nous avons reçu un appel des gens de Coda, qui nous ont dit que Figma ne fonctionnait pas. Notre directeur technique a immédiatement fait demi-tour et est revenu en voiture au bureau de Coda pour essayer de le réparer lui-même. Il s'est avéré que l'équipe de Coda avait un problème de réseau qui n'avait rien à voir avec Figma. Mais notre directeur technique a passé des heures à déboguer l'ordinateur de l'ingénieur de Coda, juste pour montrer son engagement envers le client.
Laissez la perfection à la porte. (done is better than perfect!)
Mais la décision de lancer finalement en toute discrétion signifiait qu'il fallait faire des concessions sur une fonction essentielle. « Il était évident pour l'équipe que la fonction la plus importante pour Figma serait le multijoueur - la possibilité de co-éditer un fichier en même temps. Nous savions qu'il nous faudrait beaucoup de temps pour cocher toutes les cases qu'un client pourrait proposer en nous comparant à d'autres outils de conception. Mais nous pensions que si le client pouvait expérimenter les avantages du multijoueur (et ne pas avoir à jongler avec plusieurs versions du même fichier), cela suffirait pour qu'il passe à Figma », déclare Butler.
Le fameux principe de la « killer feature ».
Mais trois ans après le début du dev dans l’anonymat, et alors que le multijoueur n'était pas encore prêt à être adopté par les clients, l'équipe a décidé qu'il y avait suffisamment d'élan pour lancer le projet. Elle a mis en place un plan pour maintenir l'engagement de la communauté tout en continuant à développer la fonctionnalité multijoueur.
Il est devenu plus important de présenter Figma au public. Ce n'était pas encore parfait, mais nous allions quand même lancer le jeu et continuer à le développer avec notre communauté.
La semaine prochaine, nous nous pencherons sur la phase 2 et le « lancement » effectif ! Figma est un de mes cas d’école préférés !
Cette rubrique est toujours rédigée et segmentée grâce aux conseils de First Round Review.
Stop the BULLSHIT !
Pour rappel, un mercredi sur deux, tu retrouves Pierre Gaubil qui est notre invité pour conseiller, débriefer et renforcer le pitch d’un fondateur de startup ou simplement pour parler d’une phase clef de la vie des startups ! C’est avec toi, grâce à tes questions, et c’est à midi et demi, pour t’aider à apprécier votre Pokebowl.
On t’attend et pour encore plus de plaisir, n’hésite pas à nous retrouver sur notre page YouTube !
« Friends and Network »
R2Devops, en route vers l’automatisation :
la start-up Montpelliéraine joue aux Legos pour accélérer le processus de développement logiciels
Encore une startup rencontrée au détour de chez Pierre Gaubil ! Encore des entrepreneurs qui se bougent pour changer un petit morceau de notre monde !
Les 14 et 15 juin 2023, R2Devops exposera sa solution au salon Vivatech, parc des expositions, porte de Versailles à Paris sur le stand J48-12, si tu veux aller les voir (ça commence aujourd’hui !) et lancera son offre inédite d’automatisation du processus de développement.
Au départ entreprise de consulting, créée en 2020, R2Devops décide d’arrêter la prestation de services fin 2022, pour faire all-in sur leur solution SaaS.
Devenu partenaire avec le leader DevOps GitLab, (gros poisson !) et affichant une croissance de 300% depuis le lancement de leur plateforme début 2023, l’équipe de 4 ingénieurs et un doctorant au LIRRM (les cerveaux des mecs pèsent plus lourd que le PIB de la Pologne !), vient révolutionner le développement logiciel. (et tu te dis que c’est généralement là que je ne pige plus le modèle !... et tu n’auras pas tort !)
Mais rentrons quand même dans les détails, parce que je t’écris à toi, et je sais que toi : tu comprends ! Alors voilà ce qu’ils font :
Un pipeline CI/CD (Continuous Integration/Continuous Deployment) : processus automatisé qui permet de construire, tester et déployer rapidement et de manière fiable des logiciels, garantissant ainsi une livraison continue et efficace.
Simple en fait, non ?
D’ordinaire, mettre en place un processus automatisé (Pipeline CI/CD) est une étape coûteuse, chronophage, et vitale pour les éditeurs logiciels.
Grâce à leur vision innovante et l’expérience low-code de la plateforme, R2Devops permet à tous les éditeurs de logiciels de mettre en place un processus automatisé de construction et livraison logiciel aussi simplement que d’assembler des Legos. (ça veut pas dire que je saurais faire moi, tu comprends, mais c’est quand même une bonne épine du pied retirée du côté des éditeurs !)
Mais ce n’est pas tout !
R2Devops propose aux entreprises un environnement InnerSource évolutif, favorisant l'harmonisation des processus de développement logiciel. La centralisation et la normalisation des connaissances empêchent toute perte de savoir-faire, stimulant ainsi la croissance des entreprises qui placent l'automatisation au cœur de leurs priorités. De là à y voir un outil de fidélisation pour les dev qui vivent donc dans un environnement plus confortable, il n’y a qu’un pas… mais ce n’est que mon point de vue !
Tout ceci est évidemment rapide, fiable et intuitif.
La plateforme est dotée de plusieurs services proposant une expérience unique aux éditeurs logiciels.
- Marketplace privée : La solution permet aux entreprises de créer automatiquement leur catalogue d’outils standards à utiliser comme des Legos, réutilisables dans tous leurs projets.
- Editeur Low-code : Un espace intuitif permettant à n’importe qui de venir créer son processus automatisé (pipeline CI/CD) à partir de ses outils standards (Legos), grâce à du glisser-déposer.
- Reporting supplychain : Un dashboard actif proposant des mises à jour automatiques pour réduire la dette techniques et sécuriser les supplychains.
Disponible en mode SaaS, leur modèle économique est donc un traditionnel et très sécurisant abonnement mensuel en fonction du nombre d’utilisateurs. Simple !
Moi j’ai eu la chance de croiser Aurélien COGET qui a cofondé la boite en 2022 avec Thomas BONI, ingénieurs en informatique. Et depuis le départ, Aurélien m’explique combien cette startup montpelliéraine apporte aux équipes DevOps ce qui leur manque sur les grandes plateformes telles que GitLab et GitHub (Microsoft). Rien que ça !
Sa mission, ainsi qu’à Thomas : simplifier et optimiser les flux de travail de développement, permettant aux équipes de gagner en efficacité, en productivité et en autonomie.
S’ils n’en sont qu’au début, ils affichent tout de même plus de 8000 utilisations par mois et la startup montre une croissance de 300% depuis le lancement de sa plateforme SaaS Enterprise, début 2023.
En étroite collaboration avec le LIRRM (Laboratoire d'informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier) la startup investit des travaux de recherche et développement avancés en intelligence artificielle (IA). L’innovation R2Devops obtient le statut JEI, la startup est soutenue par le BIC de Montpellier. Des territoires d’avenir !
« Notre objectif est de rendre l'automatisation accessible à tous, quelle que soit la taille de l'entreprise ou le niveau d'expertise technique. Grâce à notre approche axée sur la standardisation et la réutilisation des connaissances, nous proposons une plateforme intuitive qui permet à chacun de créer et de personnaliser facilement ses propres flux de travail. » dit-il !
Enfin, R2Devops croit intimement en la puissance de l'automatisation pour stimuler la croissance des entreprises.
En libérant les équipes des tâches manuelles et répétitives, la startup leur permet de se concentrer sur l'innovation et la création de valeur, tout en assurant un niveau élevé de qualité et de stabilité dans leurs livraisons logicielles.
Après leur ambition de convertir tous les prospects possibles en France pour aider nos entreprises nationales à booster leur processus de développement, R2Devops réfléchit à une première levée de fonds début 2024 pour pénétrer le marché américain.
Nous souhaitons donc bonne chance à Aurélien et son équipe de réussir et nous courons les retrouver à Vivatech ! (si, si, je vais y aller, je te dis !)
« Tendances de la semaine »
Un livre : ‘Démocraties contre Empires autoritaires’… passionnant ouvrage de Nicolas Baverez sorti le 15 mars 2023. Je me contente du communiqué de l’éditeur pour vous en dire plus :
L'invasion de l'Ukraine par la Russie marque l'engagement d'une grande confrontation entre les empires autoritaires et les démocraties, prises elles-mêmes en étau entre les autocrates et les populistes. La guerre, ouverte ou hybride, effectue donc un retour en force. Et elle est là pour durer.
Depuis l'effondrement du bloc soviétique, les citoyens des démocraties pensaient que leur sécurité et leur avenir étaient garantis. Les nations occidentales restaient persuadées de la supériorité universelle de leurs valeurs, de leurs institutions, de leurs technologies et de leurs armées. Immense erreur ! 1989, à l'égal de 1918, fut une paix manquée. Comme dans les années 1930, les nations libres n'ont pas voulu voir la dangerosité de leurs ennemis. Dès lors, les régimes autoritaires ont profité des faiblesses de l'Occident pour se renforcer militairement, politiquement et idéologiquement, de la Chine de Xi Jinping à la Russie de Vladimir Poutine. Ces empires partagent une même détestation de la liberté politique. Ils revendiquent la supériorité de leur modèle et entendent faire émerger par la force armée un ordre mondial post-occidental, fondé sur l'arbitraire et la violence. Mais rien n'est perdu.
L'agression de l'Ukraine constitue une tragique mais salutaire mise en garde. Les démocraties conservent d'immenses ressources pour résister, à condition de surmonter leurs crises intérieures et de s'unir autour de la défense de leurs intérêts et de leurs valeurs. L'Occident doit reprendre conscience de son héritage et de son unité pour déjouer les menaces des empires autoritaires. L'heure n'est pas à la déploration, mais à la mobilisation pour sauver la liberté….
Une très bonne réflexion qui permet de prendre de la hauteur, tout en aiguisant son sens de la démocratie.
Un son : La musique électro, c’est aussi du festoche… et comme tu vas en bouffer pendant l’été je te catapulte directement en septembre : le festival Dream Nation propose une édition hors-du-commun les 15 & 16 septembre 2023 au Parc des Expositions Paris Nord ! Une véritable parenthèse festive et enchantée où, ensemble avec vos noctambules adorés, les organisateurs et DJ célébreront les musiques électroniques avec amour et passion, pour des moments de partage unique autour de la musique.
Zeds Dead, Nina Kraviz, Miss K8, Hilight Tribe, Héctor Oaks, Sefa,Virtual Riot, Salut C’est Cool présente Dimension Bonus, Bagarre et bien d’autres… Bon nombre d’artistes parmi les plus iconiques de la scène électronique sont annoncés ! Découvrez les nouveaux noms qui viendront propager leurs ondes extatiques sur les 3 scènes du festival, du crépuscule jusqu’à l’aube.
Un autre truc : Je suis plus vieux que la fête de la Musique qui célèbre le 21 juin son 41ème anniversaire pluvieux !
Donc pour ceux qui veulent quand même sortir et ne pas craindre les goutes, FranceInter et l’Olympia associent leurs désirs et proposent une succession de concerts gratuits exceptionnels : Lomepal, Jain, Dinos, Zaho de Sagazan (en création originale) et les brits de Arlo Parks ! Une bonne façon de préparer les fêtes de l’école et les semaines à venir !
Encore un autre truc : Un animateur berger ! Peu commun dans le PAF ? Dans un contexte anxiogène la seule émission qui fait du bien ! ‘Mise Au Vert’ : 50 min qui nous ramènent à l’essentiel. Et si notre bonheur et notre plénitude étaient à portée de main ! Mise Au Vert, une plateforme de bons plans pour ne plus subir mais agir pour notre bien et celui de la planète ! La France recèle des talents, des richesses et des ressources naturelles : « Cultivons notre jardin ! »
Il m’arrive rarement de parler TV et encore moins de celle de Bolloré, mais avec Mise au Vert, on fera une exception ! On l’aime pour la cause et l’on revient pour « l’esprit copains » de la bande qui déroule ses rubriques et bons plans pour retrouver le sens du vrai, de la nature et du bon.
C’est le 17 juin à 13h26, sur C8. C’est animé et proposé par Martin Delavenne !