Elodie & Nash présentent… : un climat de confiance !
Cette Newsletter vous invite dans le monde en mouvement que nous partageons avec vous : nous y parlons d'innovation, de transformation, de grandes idées, de culture et d'entrepreneurs.
🏜 WHISPER OF THE VALLEY
😎 The Monarch : ça braille !
🏨 Imprime-moi un hôtel
📺 WaitRoom ou la visio en mieux
🍔 FOOD FOR THOUGHT
🦊 35 heurts ou 35 coeurs ?
❌ Stop the BULLSHIT !
🌐 FRIENDS AND NETWORK
🚀 GoodHive, le Web3 et les Freelances
🏡 Objectif Lunii !
⭐️ TENDANCES DE LA SEMAINE
Edito by Nash :
Chaque jour, dans ce monde chaotique, une nouvelle annonce fait franchir un cap à l’IA qui rend l’information de la veille totalement dépassée.
On a eu droit la semaine dernière, et entre deux poubelles embrasées, à une information importante sur la consommation d’énergie de l’IA : avec la fuite d’infos de Meta et un bidouillage de génie d’un développeur, la version light de LLaMA, faire tourner un assistant de type ChatGPT en local sur un laptop devenait possible !
Je vous invite à réécouter la vidéo des amis de Underscore par ici afin de comprendre comment ces technos lourdes et hyper consommatrices d’énergie deviennent soudainement dispos en local (donc sans risque de devoir partager des infos sensibles avec OpenAI, par exemple, ni de devoir construire une centrale nucléaire dans le jardin !).
Cette semaine, c’est l’annonce que ChatGPT peut enfin surfer sur le web qui défraie la chronique !
L’usage en est transformé : téléchargement, intégration de ChatGPT sur son site internet, via les plugins ChatGPT… élargissement des capacités… incroyable rapidité des évolutions, dépassement perpétuel des performances de la veille… jusqu’à la prochaine avancée, donc !
L’IA qui accélère alors que s’empilent les mécontents sur les trottoirs de Paris. L’IA qui envahit le quotidien des uns lors même qu’elle assombrit le futur des autres, créant de la méfiance, de la peur, du rejet. Mettant un peu plus dos à dos des visions qui ne se touchent pas, des philosophies qui s’ignorent et se rejettent, et des futurs souhaitables opposés !
Des mondes, encore une fois, qui se côtoient sans se voir. Peut-être même d’une certaine manière que l’émergence de l’IA est le symptôme d’une époque qui a renoncé à toute autre forme d’intelligence ?
Je suis un optimiste. Je veux voir un espoir en tout développement technologique et scientifique. Quand je dis ça, je passe pour celui qui veut précipiter la chute de notre civilisation et la fin de toute forme de vie sur la planète auprès de mes amis ‘écolos canal historique’ ! Mais qu’importe : je veux croire que l’on va finir par trouver des solutions viables aux maux actuels en mêlant science et conscience.
Ce qui m’amène de façon tordue au nouveau point du GIEC dont on a peu (mais un peu) parlé la semaine dernière : s’il est nécessaire d’avoir des instances comme le GIEC pour alerter les gouvernants, le temps de production des documents, de récolte des données et des jeux politiques (c’est un sacré bordel depuis le mois de septembre au sein de l’instance Onusienne !) n’est en revanche plus du tout en phase avec notre époque ! Huit longues années c’est trop surtout face à l’urgence d’agir et de définir avec précision les priorités.
Il faut tout changer et s’adapter. Avec le renouvellement de l’équipe en charge, ça sera probablement possible ! Qui sait ?
Ce que nous enseigne néanmoins la dernière séance du GIEC de la semaine dernière, c’est que les clivages nord-sud ont encore de la vigueur, malheureusement, que les intérêts présents priment sur les conséquences à venir (toujours !), comme le montre la position de l’Arabie Saoudite sur le sujet des hydrocarbures (le pays prône le développement de techs de captage !) ou celle de la Chine sur les GES (souhaitant virer les objectifs à échéances en la matière !) et qu’il est décidément bien difficile d’y deviner un chemin commun à court terme.
Encore une newsletter donc, sous le double parrainage de l’environnement et de l’IA, qui sont pour moi les deux bouleversements qui transforment le monde sous nos yeux.
Alors que pendant ce temps-là, j’aurais pu vous parler du mec qui a inventé, pour la mairie de Paris, le « parking gratuit à payer tous les jours » sous peine d’amende pour les deux roues électriques…. On aurait plus rigolé, non ? Genre, si tu ne paies pas ton stationnement gratuit (sic !), eh bien on te verbalise ! Véridique !
Qu’on ne me dise pas qu’on n’a pas de « chercheurs qui trouvent », en France ! Sont tous à la Mairie de Paris.
Comme le disait Johnny à cette groupie d’Algeco en 2009 : « prends heuuu soin du rock n’rolleuuuh et gardeeeuuuh toi tu mal ! »
Pas mieux !
« Whisper of the Valley »
The Monarch, le nouveau big bang pour le braille ?
Pour de nombreuses personnes dans le monde, le braille est la langue principale pour lire des livres et des articles, et les lecteurs de braille numériques jouent un rôle important à cet égard. Le plus récent et le plus sophistiqué d’entre eux, est le Monarch, un appareil polyvalent qui utilise la technologie d'affichage tactile de la startup Dot.
Le Monarch est le fruit d'une collaboration entre HumanWare et l'American Printing House for the Blind (APH). APH est une organisation de défense, d'éducation et de développement axée sur les besoins des personnes malvoyantes. Ce n'est pas leur premier appareil braille, mais c'est de loin le plus performant.
Appelé Dynamic Tactile Device jusqu'à ce qu'il reçoive son nom royal lors de la CSUN Assistive Technology Conference qui s'est tenue il y a deux semaines à Anaheim, on attendait cet appareil depuis quelques mois, après une annonce discrète dans Sight Tech Global.
L'appareil a commencé à être développé comme un moyen d'adapter le nouveau mécanisme de broches braille (c'est-à-dire les points en relief qui composent les lettres) créé par Dot. Les afficheurs braille ‘rafraîchissables’ existent depuis de nombreuses années, mais ils sont confrontés à des coûts élevés, à une faible durabilité et à des taux de rafraîchissement lents. Le nouveau mécanisme de Dot permet d'utiliser des broches étroitement placées, remplaçables individuellement, faciles et rapides à relever, à un coût raisonnable.
L’un des principaux obstacles auxquels se heurte la communauté des lecteurs de braille est la longueur et la complexité du processus de publication.
Un nouveau livre, en particulier un long manuel, peut nécessiter des semaines ou des mois après sa publication pour les lecteurs voyants avant d'être disponible en braille - si tant est qu'il le soit.
Et bien sûr, une fois imprimé, il est beaucoup plus imposant que l'original, car le braille a une densité d'information inférieure à celle des caractères ordinaires.
« Pour réaliser la livraison numérique des fichiers de manuels, nous nous sommes associés à plus de 30 organisations internationales et au Consortium DAISY pour créer une nouvelle norme de braille électronique, appelée eBRF », a expliqué un représentant d'APH dans un courriel. « Cette norme offrira des fonctionnalités supplémentaires aux utilisateurs de Monarch, notamment la possibilité de sauter de page en page (les numéros de page correspondant à ceux du livre imprimé) et la possibilité d'intégrer des graphiques tactiles directement dans le fichier du livre, ce qui permettra au texte et aux graphiques de s'afficher de manière transparente sur la page. »
La capacité graphique est un grand pas en avant. Beaucoup de machines ou de liseuses braille précédentes ne comportaient qu'une ou deux lignes, alors que le Monarch, avec ses 10 lignes de 32 cellules chacune, permet de lire l'appareil au plus proche de ce que l’on ferait avec un livre imprimé en braille (gaufré). Et comme la grille de picots est continue, il peut aussi - comme l'a montré l'appareil de référence de Dot - afficher des graphiques simples.
Bien sûr, la fidélité est limitée, mais c'est énorme de pouvoir afficher à la demande un graphique, un animal ou, surtout dans l'apprentissage précoce, la forme d'une lettre ou d'un chiffre.
En regardant le Monarch, vous vous direz peut-être « wow, ce truc est très gros ! ». C'est vrai, mais les outils destinés aux personnes déficientes visuelles doivent être utilisés et parcourus sans le bénéfice de la vue et, dans ce cas, par des personnes de tous âges, de toutes capacités et de tous besoins. Si vous le considérez davantage comme un ordinateur portable robuste que comme un lecteur électronique, sa taille est beaucoup plus logique. (voir photo)
Il existe quelques autres appareils dotés de grilles à picots continus (un lecteur a signalé le Graphiti), mais il s'agit autant de formats et de logiciels que de matériel, alors espérons que tout le monde profitera de ce grand pas en avant en matière d'accessibilité.
Entre les progrès de la médecine et ceux liés à l’inclusion, on finira bien par normaliser la vie des millions de malvoyants sur terre !
Un hotel imprimé en 3D ?
Il s'agira d'un oasis désertique situé à Marfa au Texas.
Liz Lambert, génie du monde de l'hôtellerie, Icon, une start-up spécialisée dans la construction en 3D, et BIG, une entreprise de design danoise, ont uni leurs forces pour créer au Texas le premier hôtel imprimé en 3D au monde, en 2023.
L'architecte danois ne vous est pas inconnu puisqu'il est déjà à l'origine des célèbres merveilles architecturales que sont les VM Houses et les Mountain Dwellings, deux récents complexes résidentiels situés à Copenhague.
Lambert est quant à lui le fondateur d'El Cosmico, un camping situé à Marfa qui est devenu un lieu de visite incontournable pour les back-packers du monde entier. Dans le cadre de cette nouvelle entreprise, l'hôtel imprimé en 3D sera construit sur le même terrain en utilisant une technologie innovante, tout en reprenant le nom des lieux !
Pour l'instant, El Cosmico ne s'étend que sur 8 hectares. Mais très bientôt, l'extension imprimée en 3D triplera presque cette superficie, la transformant en une oasis tentaculaire de 24 hectares dans le désert, avec tous les éléments nécessaires pour rendre les vacances d'été agréables et reposantes.
Il y aura une immense piscine à débordement équipée de cabanons et d'habitations incroyables pour les occupants. C'est l'imprimante 3D extrêmement efficace d'Icon qui sera chargée de produire ces lieux envoûtants.
Une imprimante puissante et des matériaux robustes : voilà la clef de ce nouveau mode de construction !
Le système d'Icon est basé sur l'imprimante Vulcan, complétée par l'unité de mélange portable Magma. C'est ce dernier élément qui produit le matériau de construction : Lavacrete, une substance développée par l'équipe de ‘science des matériaux’ de l'entreprise technologique et soumise à des tests approfondis pour garantir sa durabilité.
Tout cela signifie que les nouveaux logements seront solides et fiables, garantissant que personne ne verra ses vacances gâchées par un logement ou des équipements médiocres. Les images du projet présentées sur le site web de BIG montrent un endroit charmant et accessible, où l'on se sent immédiatement chez soi. Sorte de monde futuriste mais presque familier.
Sur le site de BIG, la date de construction du complexe est fixée à 2023, mais nous ne savons pas quand El Cosmico sera « sec », … on ne peut plus dire « sera sorti de terre », puisqu’il s’agit d’un hôtel imprimé, non ?
Waitroom : l’ère de l’efficacité pour la visio ?
ProductHunt propose un nouveau highlight cette semaine sur un outil du quotidien ! Waitroom rend productifs nos incessants moments partagés en visio !
Il y a bel et bien un nouvel acteur dans le domaine de la vidéoconférence, et il répond à un grand nombre des problèmes rencontrés par les équipes en remote partout dans le monde.
Conçu à l'origine comme un outil de création de communautés pour les célébrités (sic !), les magnats et les personnes influentes, Waitroom a connu un succès rapide grâce à des utilisateurs tels que Tan France de Netflix et Jimmy Wales, le cofondateur de Wikipédia qui l’ont adopté pour leurs organisations !
Dans le même temps, Vinny Lingham, PDG de Waitroom, et son équipe utilisaient la plateforme pour leurs réunions quotidiennes. Et ils ont tous remarqué que les réunions étaient plus courtes et plus engageantes.
« Tout le monde pouvait participer et s'exprimer, se souvient Lingham. Waitroom nous a tout simplement permis de mieux communiquer, même lors de réunions organisées en dehors de la plateforme. »
Cela a conduit l'équipe à mener des recherches approfondies sur les plates-formes de réunion pour vérifier qu’il y avait une place au soleil ou que Zoom pouvait être déracinable !
« Nous avons été surpris par l'ampleur des difficultés rencontrées par les gens en raison de la désorganisation, des interruptions et du manque d'engagement » durant les visioconfs, déclare Lingham. « Nous savions que nous devions partager notre solution avec le monde entier ! »
Files d'attente et créneaux horaires : l’outil de Waitroom, pour les réunions à distance propose une file d'attente pour que les participants patientent jusqu’à leur tour de parole ainsi qu’un minuteur pour que les discussions restent succinctes.
Les membres de l'équipe sont encouragés à fournir un retour par le biais des réactions de l'auditoire ou des demandes de "chime-in" (interruptions ou interventions sollicitées pour produire du feedback).
Vous ne parlez pas ? Pas de caméra ! Pour minimiser les distractions, Waitroom automatise l'écoute hors caméra pour les personnes qui ne parlent pas activement.
Résumés de réunion en IA : pour le moment Waitroom utilise l'IA pour générer des résumés et des analyses post-réunion, avec une intégration de Slack. ‘Summa’, leur assistant de réunion IA, est en cours de développement et ajoutera une traduction en temps réel et des intégrations Drive, Notion et Jira pour aider les utilisateurs à surmonter les barrières linguistiques et les lacunes en matière d'information.
En somme, finies les heures perdues sur Zoom : place à l’efficacité ! Et pour essayer Waitroom gratuitement, c’est sur ProductHunt par ici !
« Food for Thought »
35 heurts ou 35 coeurs ?
Durant les quelques newsletters à venir, je vais lister les 35 questions qu’un manager doit se poser régulièrement afin d’impacter positivement leur travail… on commence cette semaine avec 5 questions pour évaluer le moral de l’équipe….
1 - De qui n'ai-je pas entendu parler ces temps-ci ?
Comme le souligne Molly Graham, les managers n'entendent souvent pas beaucoup parler de leurs collaborateurs les plus performants, qui ont la tête dans le guidon et produisent des résultats. C’est ce qui explique qu’il est très facile de se dire : « cette personne est tellement forte qu'elle se débrouille très bien sans moi ! et je vais me concentrer sur le reste de mon équipe ».
Mais en réalité, la majorité du temps et de l’énergie de coach devrait être consacrée aux personnes les plus performantes. Ce sont elles qui sont à même de diriger un jour des BU de l'entreprise. Investissons sur elles !
Dans le même ordre d'idées, Matt Wallaert, responsable des sciences du comportement chez Frog, s'efforce d'éviter les pièges les plus courants. « Mon approche du management consiste à lutter contre les biais cognitifs. Nous avons tendance à surpondérer les expériences récentes. Dans le domaine du management, cela signifie que je fais surtout attention à la personne à qui j'ai parlé en dernier - comme le dit le proverbe, "c'est la roue qui grince qui est graissée". J'essaie donc d'être attentif aux personnes dont je n'ai pas entendu parler », explique-t-il.
Si l’on n’en entend pas parler, c’est souvent parce qu'ils sont au cœur de l'action et qu'ils auraient besoin de soutien, mais qu'ils ne le demandent pas. Parfois, les gens se taisent parce qu'ils avancent à grands pas. Et l’on devrait célébrer ces moments avec eux, ne pas les laisser avancer seuls !
2 - Est-ce que je connais vraiment bien les membres de mon équipe ? Se connaissent-ils bien entre eux ?
Pour avoir une bonne relation de travail avec ton équipe, il est primordial que tu la connaisses personnellement. Quelles sont leurs passions en dehors du travail ? Qui sont les personnes qui comptent dans leur famille ? Quels défis ont-ils relevés dans leur vie ? De quelles expériences sont-ils les plus fiers ? Quelles sont leurs aspirations professionnelles à long terme ? etc…
En tant que manager, il t’incombe également de veiller à ce que ton équipe puisse ressentir un sentiment d'appartenance et nouer des relations les uns avec les autres, en particulier dans un environnement de travail multi-sites où les collaborateurs sont éloignés. Les études montrent que lorsque les employés ont un sentiment d'appartenance, ils sont 56 % plus performants dans leur travail. (je ne sais pas, personnellement, je bosse en couple avec ma femme !!! Damned !)
3 - Ai-je été à l’écoute de chacun des membres de mon équipe cette semaine ?
Monty Fowler, Senior Manager of Revenue Enablement chez Lob, s'appuie sur cette question chaque semaine.
Elaine Martel-Walker, directrice principale de la gestion des comptes pour Cricket Health, se donne également ‘une note hebdomadaire’ en se demandant « Ai-je checké avec tous les employés cette semaine pour voir comment ils allaient ? », ce qui est d’autant plus important ces temps-ci compte tenu des bouleversements des années COVID qui ont quelque peu distendu le lien entre les collaborateurs.
Et toi ? Tu penses à vérifier tout ça régulièrement ?
4 - Ai-je récemment exprimé ma gratitude à chaque personne de mon équipe ?
Laura Del Beccaro, cofondatrice et PDG de Sora, met cela en pratique avec une tâche mensuelle récurrente sur son calendrier : elle envoie un e-mail ou une note Slack à quelques personnes, dans laquelle elle exprime un fait marquant récent et les raisons qui font qu’elle est reconnaissante de les avoir dans l'équipe. (Elle mérite également que l’on se penche sur sa façon d'aborder de manière réfléchie la culture d'une startup dès les premiers jours, mais je garde ça pour une prochaine fois !)
« C'est un exercice utile que de réfléchir aux personnes dont je ne pourrais pas me passer ou même à celles dont on considère – à tort- qu’elles ne peuvent pas nous faire défaut », dit-elle. « Il est important de prendre du recul par rapport au quotidien trépidant et de reconnaître le travail acharné que représente une startup au niveau de l’individu ! » Au fur et à mesure qu'elle s'acquittait de cette tâche mensuelle, Mme Del Beccaro a constaté qu'il lui était plus facile de repérer les occasions d'exprimer sa gratitude dans l'instant. Et donc de gagner en spontanéité… théorie du changement : une gymnastique contrainte devient in fine une habitude…
Cette pratique lui permet également de vérifier si ses collaborateurs ont besoin d'un retour d'information, d’un échange, au lieu de garder ça pour un entretien d'évaluation prévu à l'avance. « Si j'ai du mal à trouver quelque chose à dire à quelqu'un, c'est qu'il y a probablement des problèmes de performance et que je dois lui faire un feedback ! », dit-elle.
5- Quelqu'un risque-t-il de quitter la boite ?
« Il est important d'aimer son travail, de se sentir apprécié et de faire partie intégrante d'une équipe. Il y a beaucoup d'opportunités d'emploi pour les gens, alors j'essaie de donner à mon équipe de nombreuses raisons de rester. Prenez le temps de prendre régulièrement du recul et d'avoir une vue d'ensemble de la façon dont quelqu'un peut se sentir à sa place dans l'équipe et dans votre entreprise », déclare Jenna Klebanoff, vice-présidente du marketing chez QRealtor.com.
Daniel Pupius, cofondateur et directeur général de Range, a une liste de questions pour approfondir le sujet et savoir si quelqu'un se sent débordé et proche de la porte (ou pas) :
- Un collaborateur commence-t-il à présenter des symptômes d'épuisement professionnel ?
- La charge de travail doit-elle être rééquilibrée ? Que devrions-nous cesser de faire ?
- Un collaborateur a-t-il besoin d'un défi plus grand ?
De même, Padmini Pyapali, responsable de l'ingénierie chez Uniswap, utilise un simple baromètre pour repérer les indices indiquant que quelqu'un tangue dangereusement vers l'épuisement professionnel : « les gens sont-ils engagés pendant les réunions d'équipe ? Y a-t-il une bonne collaboration dans les canaux Slack ? »
Autant de signes qui peuvent aider à piloter le moral des équipes.
La semaine prochaine, toujours grâce aux conseils de First Round Review, je parlerai de suivi de la performance au sein de l’équipe !
Stop the BULLSHIT !
Pour rappel, un mercredi sur deux, tu retrouves Pierre Gaubil qui est notre invité pour conseiller, débriefer et renforcer le pitch d’un fondateur de startup ou simplement pour parler d’une phase clef de la vie des startups ! C’est avec toi, grâce à tes questions, et c’est à midi et demi, pour t’aider à apprécier votre Pokebowl.
On t’attend et pour encore plus de plaisir, n’hésite pas à nous retrouver sur notre page YouTube !
« Friends and Network »
Un petit nouveau chez les Freelances !
Les projets de blockchain changent le monde pour le meilleur, mais la plupart d'entre eux peinent à recruter des talents compétents. C’est normal, bien que sur toutes les lèvres, le mot Blockchain définit un univers finalement assez mal connu, de spécialistes, et qui demande une grande maitrise.
L'industrie du recrutement doit donc être un peu malmenée pour améliorer l'efficacité de l'adéquation entre la mission et le talent. C’est le boulot de GoodHive, qui veut encourager une collaboration axée sur la communauté afin d'offrir excellence et engagement.
Cette startup nouvelle, dont la base-line n’est ni plus ni moins que « co-creating the future of work », a créé une communauté, sa force, autour de la Web3TalentFair, et a immédiatement été suivie, ce qui lui permet aujourd’hui, de lancer son MVP fort du soutien et de l’engagement d’un grand nombre d’intervenants du monde de la blockchain !
Cet avenir du travail réinventé, repose sur un matching collaboratif pour les talents informatiques. Et sa Tokenomic est conçue pour encourager l'excellence, l'engagement et les comportements collaboratifs au sein de la communauté. En outre Goodhive permet aux talents d'avoir un véritable impact sur le monde, grâce à une raison d’être et une dynamique community-centric.
GoodHive construit une application décentralisée pour les développeurs de blockchain.
Son premier cas d’usage proposer aux clients d'employer des talents soutenus par la communauté, leur permettant ainsi de bénéficier d'incitations innovantes pour l'excellence et l'engagement. Les talents travaillent dans un environnement de revenus sécurisés, sont récompensés pour leur excellence et leur engagement, et bénéficient d'un flux de revenus supplémentaires pour le sourcing ou le mentorat de leurs pairs.
Une précision pour ceux qui ne comprennent pas le Web3 : le community-first, ou le « community on top » est un prérequis pour toute entreprise se définissant comme appartenant à ce nouveau monde ! Et répétons-le ici : le web3 ce n’est pas l’AR ou la VR !! Damned !
« Nous sommes peut-être à l'aube d'un avenir qui pourrait constituer un formidable bond en avant pour l'humanité » disait Jeremy Rifkin.
Il évoquait la révolution collaborative, rendue possible grâce à un énorme changement de paradigme dans les télécommunications il y a de cela plus d’une génération avec l’avènement d’Internet. Les fondateurs de GoodHive pensent que les technologies blockchain sont la pierre angulaire d'une révolution à venir : la révolution de la confiance.
Les blockchains nous permettent de repenser les organisations en vue d'une distribution innovante et plus équitable de la valeur entre les parties prenantes. Les ‘organisations décentralisées autonomes’ (DAO) sont l'occasion de partager la valeur et la gouvernance des projets avec sa communauté.
GoodHive co-crée l'avenir du travail : plus collaboratif, plus transparent et plus équitable que jamais. Grâce au développement d’une communauté puissante, rassemblée sur l'adéquation entre les projets informatiques les plus innovants et les meilleurs talents informatiques.
GoodHive est le premier protocole de matching (ou d’appairage) collaboratif conçu pour encourager et récompenser l'excellence, l'engagement et les comportements collaboratifs au sein d'une communauté de talents informatiques.
Alors garde l’œil ouvert, ça va aller très vite : faudra pas rater le train !
Ici Lunii,… les enfants parlent aux enfants,…
J’ai découvert le petit boitié bleu-vert à Lyon dans un pop-up tech, place Bellecourt, en 2016. Nous allions, Elodie et moi, nous lancer dans l’aventure qui nous mènerait dans la Silicon Valley un an plus tard, et nous étions tombés amoureux de ce petit objet low-tech (tout au moins nous semblait-il !) totalement adapté à notre envie de proposer autre chose que des écrans à nos 3 filles (la 4ème n’était pas encore là !).
Lunii évoquait tout à la fois la modernité mais dans un costume de nostalgie : un objet porteur de l’intelligence de ceux qui, madeleines des 80’s, peuplaient nos souvenirs, et en même temps dans l’air du temps, de l’ère digitale…
Aujourd’hui, Lunii qui a rapatrié sa production en France depuis quelques années, lève plus de 10 millions d’Euros pour aider à constituer un écosystème de produits et services pour sortir du piège de l’entreprise mono-produit !
A la croisée des mondes de l’édition (via le meneur de ce tour de levée de fonds) et de l’industrie, faisant face à un univers (les loisirs pour enfants) ultra concurrentiel, Lunii est une fierté nationale à la notoriété installée et grandissante, mais toujours aux pieds d’argile.
En 2016, il y avait assez peu de « conteuses pour enfants » sur le marché. Après avoir vendu 1,5 millions de ses petits boitiers turquoises et jaunes, c’est seulement cette année en 2023 que l’entreprise compte atteindre l’équilibre.
La levée de fonds prend un air de partenariat industriel tant il y a de synergies avec l’investisseur principal (Unique Heritage Media) qui offre pléthore de récits et licences à la conteuse digitale pour étoffer son offre et séduire davantage de petites têtes blondes, brunes et rousses !
Le pouvoir de l’Audio, Maëlle Chassard, la CEO de Lunii, y croit depuis longtemps. Et l’époque lui donne raison, si l’on observe l’essor des podcasts pour tous les âges, et l’usage compulsifs des « vocaux » par les plus jeunes d’entre nous ! Maëlle qu’on aimerait d’ailleurs bien recevoir chez nous un de ces jours, dans Ma boite, mon histoire, garde le cap et veille à proposer autre chose que des écrans à nos enfants, rapprochant par cette démarche Lunii de l’univers des EdTechs tout en gardanta un pied dans les loisirs.
2023 sera sans doute aussi l’heure, les moyens aidant, d’aller chercher des relais de croissance à l’étranger, dans des pays francophones ou des pays partageant le même ADN culturel (Canada, Italie…), pour faire oublier les difficultés rencontrées dans les pays anglosaxons il y a quelques années.
Si tu as des enfants et que tu ne connais pas Lunii, la honte sur toi ! Fonce sur leur site et convertis-toi, convertis les tiens !
Non mais !
« Tendances de la semaine »
Un livre : mon amie Ksenia Bolchakova (avec la casquette) et sa co-plume Veronika Dorman sont des journalistes comme on n’en trouve plus. Ce sont des journalistes Françaises d’origines Russes. Ce sont des journalistes d’investigation, de guerre, et elles sortent ces jours-ci un livre bouleversant sur leur pays d’origine pris au piège du pouvoir de Poutine et de l’opération spéciale en Ukraine (!). Je serai moins bon que leur propre communiqué, et c’est donc sans honte que je vous le colle ici, afin de vous faire l’article de ce livre à acheter de toute urgence ! Un peuple qui marche au pas, chez Latès.
« Le 24 février 2022, notre monde a basculé. Des chars ont déferlé sur l’Ukraine. Des bombes sont tombées du ciel. L’agresseur était la Russie. Notre pays d’origine.
Nous, Ksenia Bolchakova et Veronika Dorman, françaises d’origine russe, meilleures amies et journalistes, nous nous sommes retrouvées plongées dans un abîme d’un genre nouveau, une douleur qui ne ressemble à aucune autre, une culpabilité insoutenable. Nous, qui parlons russe à nos enfants à Paris, étions sans voix, impuissantes, voyant notre Russie devenir un empire du mal.
La débâcle de notre pays vaut bien des images et des mots. Ce livre est une quête de sens. Pour nous, mais aussi pour tous les observateurs de la Russie qui ont toujours minimisé sa capacité de nuisance. Vis-à-vis de ses voisins, à commencer par l’Ukraine. Et envers sa propre population, intimidée, servile, complice.
Pour comprendre comment les Russes ont pu sombrer dans cette folie et comment notre Russie a pu s’abîmer dans une guerre à la fois fratricide et suicidaire, nous sommes retournées dans le pays qui a vu naître nos parents et que nous ne reconnaissons plus.
Alors que les troupes du Kremlin s'enlisaient en Ukraine, nous avons sillonné la Russie pendant trois semaines, voyageant de Moscou à Sotchi, Magnitogorsk et Perm dans l’Oural, pour dresser le portrait d’une société où la culture de la violence est ingérée dès la petite enfance. Où la propagande d’État a retourné sens dessus dessous les notions de bien et de mal, d’acceptable et d’intolérable. Nous sommes entrées dans une école, nous nous sommes invitées chez les gens pour les interroger à mi-voix. Nous avons rencontré des visages ravagés de chagrin et d’autres illuminés par la foi en Poutine. Nous avons correspondu avec un opposant en prison. Pour montrer que l’endoctrinement patriotique sévit dès les bancs de l’école, et que la violence est intrinsèque à la société russe. Pour illustrer comment la propagande déforme la réalité et les esprits. Comment la Russie de Poutine est devenue celle d’un peuple qui ne bronche presque pas, et marche au pas.
En regardant notre pays d’origine droit dans les yeux, nous racontons aussi une part de nous-mêmes dont nous sommes désormais amputées. »
Un son : sortie le 24 mars de la réédition du mythique Dark Side Of The Moon de Pink Floyd… rien d’autre cette semaine. C’est mon côté vieux schnock !
Un autre truc : Inscris ta startup à la 5ème édition des Tech4good awards, en partenariat avec BFM Business ! Un événement France Digitale qui ouvre donc ses portes aux entreprises tech au service de l’humain !