Elodie & Nash présentent….#11
Cette Newsletter vous invite dans le monde en mouvement que nous partageons avec vous : nous y parlons d'innovation, de transformation, de grandes idées, de culture et d'entrepreneurs.
📝 EDITO
🏜 WHISPER OF THE VALLEY
📚 La guerre Apple-Spotify sur fond d’audiobooks
🐦 Musk, Twitter : saison 27
🇫🇷 L’impact, la Startup et la France
🌐 FRIENDS AND NETWORK
❓Connaissez-vous UpScalers ?
💊 Un médicament numérique… une thérapie 2.0… une molécule digitale : Klava débarque enfin !
💰Green-Got, en vert et contre tous !
⭐️ TENDANCES DE LA SEMAINE
📝 EDITO
Salon du Made in France.
Cette semaine de retour à des versions plus ou moins soft des protectionnismes de part et d’autre de la planète ne pouvait finalement pas mieux tomber pour un salon qui s’appelle « made in France ».
Froideur de rigueur entre Paris et Berlin, subventions des voitures électriques américaines uniquement fabriquées aux US par des salariés syndiqués, élections de mid-term, et je vous passe les florilèges chinois en la matière : tout cela devrait plaider pour une prise de conscience Européenne et Française qu’il faut qu’on arrête de nous prendre pour les bons cons de service, les gentils niais du fond, ceux qui suivent sans dire mot, ceux qui lèvent le doigt pour parler quand les braillards braillent et que les sapeurs sapent !
Nous prenons aujourd’hui, sous le joug poutinien des mesures d’urgence. Nous sommes inféodés (et l’Ukraine nous le montre chaque jour davantage) militairement aux USA qui risquent de nous la faire à l’envers si les républicains reprennent la barre. Et nous n’osons pas froisser la Chine (comme l’évoque tristement la mercantile visite de Scholtz à Xi Jinping ces jours-ci) de peur que celle-ci nous coupe l’approvisionnement de ce que nous ne savons plus faire chez nous…
S’avouer vaincu ou se considérer le nain de service ou le dindon de la farce n’est pas une attitude possible, surtout lorsque l’on pèse 450 millions de consommateurs, face à des interlocuteurs qui ne comprennent que la loi du dollar. Car au temps des protectionnismes, on ne peut même plus s’en remettre aux lois du marché !
Alors que faire ? Faut-il subventionner, au même titre que les Américains, les « made in Europe » sur les biens stratégiques, facilitant ainsi peut-être une réindustrialisation ? Faut-il se jouer des règles de l’OMC et sponsoriser au-delà de la R&D les industries clefs, comme le fait la Chine ?
A l’heure du salon du « made in France » qui est pour le coup, un petit salon d’artisans et de PME qui jouent le coup de com, la question se pose de comprendre mieux et affirmer totalement que l’Europe peut et doit parler d’une seule voix, maintenant plus que jamais, et imposer aux autres ce qu’ils lui imposent depuis maintenant trop longtemps sans qu’elle n’ait jamais réagi !
Voilà. Et sinon, vous, ça mousse ?
🏜 WHISPER OF THE VALLEY
📚 La guerre Apple-Spotify sur fond d’audiobooks
Lors d’une précédente newsletter, je vous parlais de l’arrivée imminente des audiobooks sur Spotify (plus de 300 000 exactement !) et de l’entrée fracassante que faisait le suédois dans l’arène des opérateurs d’audiobooks.
C’était sans compter sur le sempiternel conflit entre les développeurs d’app et les stores (en l’occurrence celui d’Apple !). C’est même l’annonce elle-même qui a relancé la guerre entre les deux entreprises !
Réduire de 30% leurs prix au prétexte des droits à acquitter à Apple est de plus en plus insupportable pour les développeurs comme Spotify. Et c’est ce qui a poussé le streamer musical à offrir des solutions alternatives à ses utilisateurs comme un « bouton permettant d’acheter les livres en dehors de la plateforme » d’Apple.
Ce que l’Appstore n’a pas du tout apprécié.
Même le bouton générant un email incluant des informations destinées à la vente de titres hors du store a été refusé par Apple.
Ce que Apple a finalement toléré, c’est un bouton indiquant « vous ne pouvez pas acheter d’audiobook dans l’application » qui sert évidemment à moitié le propos… Cet élément venant servir la soupe à Spotify dans la joute juridique qui dure depuis quelques temps autour de ce biais de la concurrence opéré par Apple pour garder une longueur d’avance sur ses rivaux… Apple étant le gérant de l’App Store tout en vendant lui-même des solutions de streaming concurrentes de Spotify.
La conséquence directe pour Spotify qui ne peut que difficilement convertir ses utilisateurs en utilisateurs payants par ce biais est une hausse des coûts marketing, entre autres. Le débat n’étant pas sur le montant des frais pris par Apple mais sur l’obligation qui est faite par Apple aux développeurs d’utiliser les achats in-apps en passant par le store.
La première plainte de Spotify contre Apple date de 2019. Et c’est par le biais de la « creator economy » que ces questions ont refait surface : de la plateforme video de célébrités Cameo en passant par FanHouse ou même Mark Zuckerberg, tous sont vent debout sur le fait qu’Apple se nourrit sur le dos des créateurs avec son système !
Ce à quoi Apple répond que pour Spotify, il s’agit juste de se mettre en conformité avec les guidelines qui sont fournies à tous les développeurs pour se faire approuver par le Store… ce que celui-ci a fait, sitôt Spotify rentrée dans le rang ! Les situations de rente, les quasi-monopoles (duopole en l’occurrence), les biais concurrentiels, sont au cœur de la plupart des griefs faits aux GAFAs depuis toujours. Sans que l’on y trouve de solution.
I’m rubber you’re glue!
Sans fin !
🐦 Musk, Twitter : saison 27
Après une semaine passée chez Twitter, la vague de licenciements, de ré-embauches d’annonces de vrais-faux nouveaux projets anciens (!) et de cacophonie « Elon et en travers » (oups, my bad!), il y a un chiffre qui tonne depuis hier de l’autre côté de l’Atlantique : « ATH on DAU ! » Ou autrement dit un « all time high on daily active users »… ou pour les français : un carton sur les utilisateurs réguliers !
Alors qu’en penser ?
Cette montée date de la prise de fonction de Musk, et elle est très significative. Les mDAU, les usagers quotidiens monétisables, comme on les appelle chez Twitter, ont augmenté de 20%. Ce n’est pas l’épaisseur du trait, mais une sorte de gros buzz qui semble durer depuis une semaine.
C’est une excellente nouvelle pour Twitter qui a vu, depuis le printemps dernier et les premières annonces de Musk sur le rachat, les annonceurs se carapater pour ne plus jamais revenir. Le chiffre de 20% étant sur toutes les lèvres au service des ventes du site de micro-blogging, on peut penser que les annonceurs ne vont pas tarder à repointer leur nez si la tendance dure ?
C’est en tout cas en phase avec les annonces de la semaine dernière du nouveau proprio qui disait que la fuite des annonceurs était due à un travail de sape d’un groupe d’activistes qui les avait mis sous pression !
Une nouvelle ère pour Twitter ? Assurément, mais sans qu’on puisse réellement savoir s’il s’agira d’un âge d’or ou d’un épiphénomène…
🇫🇷 L’impact, la Startup et la France…
France Digital vient de sortir son rapport sur les startups à Impact en France. Panorama clef sur un secteur porteur, d’avenir et obligatoire, ce rapport apporte quelques éclairages sur ce trend national.
Le secteur (s’il peut être qualifié de tel malgré l’hétérogénéité des entreprises qui le constituent) représente près de 30 000 emplois. C’est une part importante des emplois créés par les startups sur ces dernières années.
Pour avoir été au contact de certaines entreprises à impact depuis quelques années, soit comme investisseur, soit comme mentor, j’ai pu y observer le mouvement de talents. Et il est vrai que ces entreprises sont des aspirateurs à talents parce qu’elles proposent ce que les autres ne savent pas raconter : une raison d’être (ou purpose, pour plus de justesse).
Si le CA des startups n’est pas une donnée éclairante, France Digitale choisit (et c’est bien normal) de considérer les levées de fonds comme autre baromètre de la santé du secteur : plus de 8,3 milliards d’euros ont été levés par ces startups depuis leur création. C’est une somme importante, toutefois à relativiser à la lumière des critères d’éligibilité du rapport. En effet, les entreprises peuvent exister depuis 2000, n’être pas rentrées en Bourse. C’est donc une somme qui s’étire sur une très longue période potentiellement. Mais ce que l’on observe c’est le nombre croissant de créations startups à impact sur ces dernières années.
Je vous renvoie d’ailleurs, sur la question de lancer un projet à impact, à l’excellente intervention de Benjamin Peri dans notre premier épisode de « Ma boite, mon histoire ».
Les éléments géographiques, même s’ils montrent une position dominante de Paris et de l’Ile de France, observent une part croissante des créations de startups en province, puisqu’elles atteignent plus de la moitié des entreprises. Pour seulement un tiers des effectifs, et un quart du montant des levées cependant.
Les ODD fixés par l’ONU sont au cœur des préoccupations des startups du secteur qui sont 81% à être « impact by design », impliquant que leur réponse aux ODD (Objectifs de développement durable) est une priorité directe de l’entreprise. Et elles répondent en moyenne à 3 de ces ODD.
Enfin, point non négligeable, la moitié de ces startups s’attèlent à régler un problème lié à l’environnement (énergie, agriculture, Ville durable, dépollution…) et pour la plupart le font via des technos tirées des domaines suivants : data, saas, IA, IoT ou app mobile… et un peu de mécanique.
Sur le front des entreprises à impact social, on se heurte de plein fouet à la problématique de « l’idéologie vs le business model » ou autrement dit, le pragmatisme au service de la résolution du problème : près de la moitié des 168 startups recensées n’ont jamais levé de fonds. Ces chantiers hyper porteurs de sens et relevant souvent du changement de paradigme socio-économique, voire sociétal, ont du mal à trouver des modèles qui permettent des monétisations claires (les civic-tech ou même certaines ed-tech, ont beaucoup de mal à convaincre les investisseurs, malgré une mission d’utilité publique !).
Je vous invite à lire le rapport en intégralité par ici, sur le site de France Digitale, pour compléter votre culture en la matière ! 😊
🌐 FRIENDS AND NETWORK
❓Connaissez-vous UpScalers ?
Vous avez sans doute entendu parler des rassemblements de business angels ?
Il y en a depuis la nuit des temps, depuis que le business existe, presque… réunis dans leurs Rotarys ou leurs Lions Clubs, ils n’ont rien de neuf. Ceux-là, d’ailleurs, ont du mal à se réinventer.
Depuis l’an 2000, la première bulle, les premiers « millionnaires de l’internet », il y en a des digitaux, il y en a des informels… il y a des pools circonstanciels, il y a des arrangements entre potes. Il y a des dénicheurs et des suiveurs, des associations, des sessions annuelles, des rassemblements. Il y des SIBA classiques et des solitaires de la première heure, rattrapés par les early-investors qui chassent en meute. Bref : il y a plus de Business Angels que de Mickeys à Disneyland !
Et puis il y a UpScalers.
UpScalers, c’est avant tout une communauté active dans la tech au niveau Européen. Un groupe d’individus issus ou travaillant toujours dans cet univers des startups ou des scale-ups, et qui partage une vision européenne et mondiale de l’investissement, du marché et des ambitions.
C’est autour de l’évidence de la force des réseaux, à l’heure des business « community on top » que s’est constitué ce groupe qui trouve son origine en France sous la houlette de Yoann Benhacoun et de Timoteo Rouchon, à l’énergie et la passion débordantes !
Au-delà de leur envie de monter la seule communauté de top-operator-Angels Européenne, la façon d’animer et d’engager les investisseurs au-delà de leurs investissements est une des forces du réseau, donne les moyens aux deux fondateurs de créer le network le plus puissant de la tech Européenne.
Le parti pris est simple : avec des gens cools, d’une dizaine de pays d’origine (pour le moment), bienveillants, impliqués et totalement « hands on » dans des startups en pre-seed/seed, il n’y a aucune raison de ne pas atteindre cet objectif.
A titre personnel, j’ai rejoint UpScalers exactement pour cela : marre d’une vision de l’investissement qui s’arrête à Handaye, Strasbourg et Menton ; envie de rejoindre des investisseurs de mon âge, de mon industrie ; besoin de ce mélange des cultures ; envie de brasser les compétences (les due dil n’ont plus le même goût !) et ce que j’ignorais, mais que les fondateurs nous offrent tout le temps : une qualité des deals que l’on ne retrouve nulle part ailleurs !
Les autres points forts ? Une réelle charte, notamment de soutien aux femmes entrepreneures, des deals réservés et négociés, des possibilités de travailler auprès des startups du portefeuille de façon opérationnelle, et des événements partout en Europe pour être proches tout en étant loin ! J’adore !
UpScalers est encore jeune et a pourtant une ambition chevillée au corps et vous entendrez très rapidement parler d’eux (de nous !), c’est une certitude !
💊 Un médicament numérique… une thérapie 2.0… une molécule digitale : Klava débarque enfin !
Lorsque Alexia et Didier Adda m’ont parlé de Klava Innovation pour la première fois, je n’ai pas cru ce qu’ils me disaient. Ils développaient une « molécule digitale » pour permettre le sevrage tabagique.
Je n’avais aucune idée de ce que c’était.
Il s’agit en réalité d’une thérapie digitale, cliniquement validée qui prend donc le nom de médicament ou de molécule digitale dès lors qu’elle passe tous les tests permettant une homologation.
Et c’est là que ça devient intéressant : Klava arrive ce mois-ci, dans le cadre du « mois sans tabac », avec son produit phare et en version gratuite, le QUITOXIL, disponible dans les stores.
Cette thérapie digitale se présente comme le premier traitement digital de lutte contre les addictions en France.
Le traitement digital de Klava Innovation comporte des thérapies basées sur des approches cognitivo-comportementales ciblées, des stratégies ludiques pour diminuer l'envie de consommer et des interventions médicales adaptées à chaque patient. C’est un sevrage dans son smartphone. Une révolution.
Si les essais cliniques valident Quitoxil, elle pourrait rejoindre rapidement Moovcare, Odysight et Diabeloop sur la liste des molécules digitales remboursées par la sécurité sociale !
Pour ce faire, la medtech bénéficie du soutien de professionnels de santé, à commencer par celui de son cofondateur (avec Didier et Alexia Adda), le Dr Ivan Gasman, chef de pôle en psychiatrie au centre hospitalier Paul-Guiraud à Villejuif (Val-de-Marne) et ancien chef de clinique assistant du service hospitalo-universitaire de psychiatrie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris, AP-HP).
La medtech a également pu compter sur l'expertise du Pr Amine Benyamina, consultant externe de Klava Innovation et chef du service en psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne). Le Pr Benyamina est aussi le président de la Fédération française d'addictologie.
La version gratuite sera bientôt, donc, suivie d’une version pro, et comportera de nombreuses fonctionnalités additionnelles (téléconsultation, gamification,…).
Le chantier de la lutte contre les addictions étant énorme, nous leur souhaitons tout le succès qu’ils méritent !
💰 Green-Got, en vert et contre tous !
Si vous ne connaissez pas Maud Caillaux, c’est que vous habitez sous une pierre ou que vous vous êtes connectés à Linkedin au temps des minitels.
Maud est la nouvelle « dame de vert » de la banque de détail en France.
Alors oui, les gens rigolent quand on parle de banque verte, responsable et véritablement et résolument tournée vers l’investissement de notre argent sur des produits vraiment propres, soit parce qu’ils n’y croient pas, soit parce qu’ils se disent que ce n’est pas avec moins de 10 000 comptes ouverts que ce petit poucet pourra un jour jouer les David contre Goliath dans le monde sans merci de la finance mondiale.
Et pourtant, Maud, aux côtés de son co-fondateur Andréa, tient bon la barre et mène son équipage de plus de 20 collaborateurs tout droit vers le succès que mérite une cause aussi urgente que celle de verdir la finance qui contribue aujourd’hui à toutes les pollutions, tout le temps et partout !
La preuve ? GreenGot, c’est le meilleur démarrage de l’année, d’une néobanque en Europe, avec 8200 comptes ouverts en 6 mois. Pas mal pour un petit poucet !
Alors si je partage avec Maud des études à Grenoble, une certaine idée de la marche à suivre pour un monde meilleur, un goût prononcé pour le vert (et l’impact en général), et un talent inné pour les posts Linkedin à l’humour glacé et sophistiqué, empreints d’émotion et de 7ème degré, c’est tout naturellement que je vous invite à rejoindre le mouvement : retrouvez l’offre de Green-Got par ici, passez-y vos comptes courants ! Vous n’avez rien à y perdre, et nous avons tous, tout à y gagner !
⭐️ TENDANCES DE LA SEMAINE
Un livre : un jour un ami m’a dit de lire « the culture map » d’Erin Meyer. Et j’avoue que moi, l’Anglais qui a vécu aux US, je me disais que j’allais y lire ce que je savais déjà. Mais ce manuel à l’usage de ceux qui veulent comprendre et travailler avec le monde entier est une bible à plus d’un égard : elle éveille, elle éduque et elle nous conseille. C’est un must, intemporel, qui nous ouvre les yeux.
Un son : le retour du dieu Tom Barman ! Premier single en 10 ans, pour le groupe dEUS. Et je fais partie de ceux qui attendaient ça ! J’avais eu la chance d’être invité par Tom lors d’une manif 0110 pour lutter contre l’extrême droite flamande en 2006, avant de le recevoir sur Arte et sur PureChannel en 2010 ou 11… j’étais conquis par le rock sans fioritures du groupe Belge ! Ca va faire 10 ans que j’attends un nouveau son, et voici donc ce single qui augure d’un beau retour avec l’album qui arrivera le 17 février 2023 !!! Patience, patience… on peut croquer ce bon « Must Have Been New » comme un voyage entêtant, en attendant !
Un autre truc : Alain Delon a eu 87 ans le 8 novembre. J’ai pas mieux, là. 😊
Thanks Elodie and Nash for the kind words. Couldn’t pitch it better 😍 Really glad to count you in the Upscalers community 🙏🏻