The Ugly Truth… : « Cassoulet, ping-pong et rock n'roll ! »
Cette Newsletter t'accueille dans le monde de demain. J'y parle d'innovation, de transformation, de leadership, de grandes idées, de cassoulet, de startups et de toi.
🔊 EDITO BY NASH
🤡 Muguet, mi-raisin ! Mes coups de gueule !
🏜 WHISPER OF THE VALLEY
👽 Y a-t-il un Copilot dans l’avion ?
⚡ 6 mois et 2 milliards plus tard…
🦋 VC/Founders : relation impossible
🐇 TikTok connaît la musique
🥸 Course auto….matique
💋 l’IA qui valait 6 milliards
💉 i-GPT, l’OpenApple ?
🍔 FOOD FOR THOUGHT
🤖 Robots & LLM & VLM…. tu suis ?
💚 IMPACT OF THE DAY!
🚴♀️ Pyxo… pour une poignée de dollars… (l’histoire)
🌐 FRIENDS AND NETWORK
🥂 Luminous est brillant !
Edito by Nash :
Au début je voulais faire un édito sur le temps de chien et des blagues inversées du genre “Dans le Cantal il y a deux saisons : l’hiver et le 15 août !” et puis je me suis dit qu’on se marrait déjà assez en ce moment, donc j’ai opté pour un “édito coup de gueule”…..
Si.
Le 24 avril, la Une des Echos (pages Entreprises) titrait d’un côté « Taylor Swift bat tous les records avec son nouvel album » et d’un autre « Dépenses militaires 2023 au plus haut partout dans le monde ».
Je me suis demandé si l’on était par conséquent condamnés à vivre notre époque, coincés entre fadeur artistique et ogives nucléaires, avec pour alternative l’ascèse ou le suicide…?
Je me suis demandé s’il nous était possible d’être plus encore ce personnage de blague belge qui, courant avec une enclume sous le bras et à qui l’on demande ce qu’il fout, nous répond avec un aplomb désarçonnant (et désopilant) : « bah c’est évident : si un danger se présente, je continue à courir, mais je jette l’enclume, comme ça je cours plus vite ! ».
Je suis un marteau qui se cogne à cette enclume… Je suis cette âme perdue qui n’en peut plus d’un monde qui parle de « sens » à tout-va mais qui court à sa perte en chantonnant, sans aucune raison valable !
Un lundi matin d’une extraordinaire banalité…
Heureusement, il y a la politique !
Où je retrouve cette forme d’impuissance quand, lisant un journal, écoutant une onde FM ou un podcast, j’y croise ce que l’on nous donne à penser en matière d’Europe…
Jamais une campagne politique n’aura atteint un tel sommet d’insipidité et d’irrespirable ignorance que celle qu’il nous est donnée d’observer en ce moment. Jusqu’à la prochaine, tu as raison !
Quel que soit le bord politique, il est écrit dans le marbre qu’en juin 2024, il ne s’agira, comme à chaque scrutin Européen, pas de l’Europe du tout.
Plébiscite aveugle du pouvoir en place pour les uns ; référendum à charge contre Macron pour les autres… cette échéance démocratique est volée.
Elle nous est volée.
Par la classe politique. Parce qu’elle nous interdit de comprendre. Et donc de penser.
Elle oublie bien volontairement que nous ne savons plus, collectivement, ce qu’est l’Europe.
Même si l’Europe elle-même s’est un peu perdue, puis retrouvée, depuis 1951 ou 1957, elle a une histoire et une mission, si ce n’est une raison d’être, qu’il faudrait aujourd’hui encore plus qu’en 2019 lors de l’élection de la précédente mandature rappeler, marteler, hurler ! Et cette mission, c’est de préserver la paix.
Oui, l’Union des pays Européens, c’est pour garantir la paix.
Oui, l’Union des pays Européens, c’est difficile à envisager à 27… C’est un gros bordel qui a l’agilité d’un paquebot MSC et la souplesse d’un slip en fin de Koh-Lanta…
Ca n’a pas beaucoup de sens au quotidien, donc…
Et quand l’école n’apprend plus rien, que la famille ne sait pas, et que la politique fait comme si tout le monde savait, alors rien ne passe. Rien ne s’envisage.
On ne rêve plus de l’Europe.
On ne voit que le méchant bureaucrate de Bruxelles, les directives, les normes, les taxes, la cause de tous les maux, la raison de toutes nos contraintes, l’Europe, pour beaucoup c’est ce vilain proctologue du trésor public qui parle Allemand et qu’on n’a pas invité…
C’est dommage.
Quand l’école n’apprend plus rien. Quand les jeunes ne lisent plus. Quand TikTok est la source d’information numéro 1… alors les partis débiles font le plein de voix…
Il existait encore il y a peu de temps, une carte géographique de la corrélation entre niveaux d’éducation et résultats des partis débiles…
Ca permettait de stigmatiser les milieux ouvriers ou les zones sinistrées en reconversion… on disait dans les « milieux autorisés » que c’était normal : les pauvres ouvriers n’étaient pas allés à l’école, ils n’étaient donc pas équipés pour comprendre que les partis débiles étaient des partis débiles…
Mais là, avec un peu de patience, en comptant sur la baisse du niveau général à l’école, sur l’affaissement du niveau d’éducation, et sur l’avènement des réseaux sociaux en tant que premier moyen de s’informer, il n’y aura bientôt plus d’inégalité géographique : la carte des partis débiles couvrira toute la France…
Enfin « liberté, égalité, fraternité »…. Enfin, pour la fraternité, on repassera. Tous égaux devant son smartphone… et tous libres de se gaver d’infox venues d’ailleurs…
50% des jeunes voteront donc (quand ils voteront !) « contre ».
Contre tout.
Le parti débile n’est pas « pour », il est « contre ». Par principe et même, on l’aura suffisamment observé : par atavisme !
Bref. Le mois prochain, quand tu voteras, essaie de le faire avec l’Europe en tête. Mais va voter !
……..
Deux jours plus tard, encore un article dans les Echos. Oui, à la bêtise collaborative digitalisée, je préfère parfois la solitude d’une lecture quotidienne de papier…
Cet article, donc, traite de « la culture générale en entreprise (qui) se pose en avantage compétitif » !
Elle n’est pas belle cette époque ?
On déteste les « élites », on conspue les premiers de la classe, les traitant d’arrogants zozos partout et à toute heure, du simple fait de leur seule érudition, on déteste les experts et l’on oppose un sempiternel « bon sens » de zinc de PMU aux dernières avancées de la science…. Mais dans le même temps, on se dit que de la culture générale, c’est peut-être bien !?
Alors je ne sais pas : j’hésite !
Vaut-il mieux être un con qui s’assume au grand jour, avec perte et surtout fracas, comme on en fabrique à la (c)haine sur les réseaux quitte à ce qu’un retour à la normale ou un hiver numérique (panne électrique géante mondiale) nous renvoie notre bêtise en travers du neurone gauche un soir de bal musette chez Neuneu ?
Ou bien être un érudit qui se cache et choisit le silence de la majorité pour ne pas risquer de passer pour autre chose qu’un bon follower de tendances, ne pas faire de vagues ?
On en est réduit à ça : une période qui fait fermer leur gueule aux gens intelligents pour ne pas offusquer quelques crétins… à qui l’on monte des piédestals de surcroit !
On me dit dans l’oreillette qu’il vaut mieux savoir deux ou trois trucs, quand même.
Incroyable !
Les gilets jaunes doivent se retourner dans leurs ronds-points !
L’article ne va cependant pas loin non plus, hein : faudrait pas que la « culture générale » ne débouche sur une société avec trop de « sachants » un peu partout ! On risquerait par effet papillon ou boule de neige, de tous en bénéficier et ça « non, jamais, plutôt mourir » que de devenir moins cons !!!
Donc on met dans la culture générale, un peu de Taylor Swift, de Kendji (période pré-flingue), de Descartes, de Spinoza, de Basquiat, de Titeuf… et de Jul….
Non, j’déconne : pas Spinoza, quand même ! Faut pas aller trop loin, j’te dis !
Et en fin d’article, l’amiral Loïc Finaz de nous « révéler » que -je cite- « l’absence de culture générale amoindrit les repères communs, fait le lit des fake news, qui non seulement désinforment, mais surtout avivent, voire nourrissent, l’intolérance »…
CQDF…
Donc cette période historique que nous traversons sans bouger les oreilles, doit être, je le réaffirme ici, celle de l’éducation et du renforcement des forces vives de l’enseignement dans notre beau pays, dans tous les autres pays libres, démocratiques et dans les états de droit voisins, pour que face à l’ignorance méphitique qui se répand sur nous, nous puissions rapidement réparer une société qui manque de lumière à certains étages et laisser à nos enfants des challenges que l’intelligence collective saura relever…!
…..
« Oh lalaààà ! Mais qu’est-ce qu’il gueule dans cette newsletter ! C’est l’édito de trop ! Il a craqué ! De Gaulle… la prochaine fois il va nous sortir Louis XVI ! »
Oui, ça m’arrive.
Je craque parfois. Souvent après avoir l’impression de pisser contre le vent et dans un violon en même temps ! (n’essaie pas chez toi !)
Mais ça passera !
Je te laisse en compagnie de l’innovation, de Musk, de l’IA et de quelques copains dans les lignes inégales concoctées pour toi ci-après !
Allez ! Sans rancune ! La prochaine fois qu’on se verra ce sera à Vivatech… j’y suis accrédité pour cette newsletter parmi les MEDIA !!! Oui, mon gars ! Tu as bien lu ! Alors pour digérer ça : « prends soin du rock n’roll et garde-toi du mal ! »
« Whisper of the Valley »
IA-t-il un (co)Pilot dans l’avion Microsoft ?
Assurément, mon cher Watson ! Et pas qu’un peu !
Les zozos de Redmond ont déclaré que leur chiffre d'affaires avait augmenté de 17 % au cours des trois mois se terminant en mars, pour atteindre 61,9 milliards de dollars, ce que le PDG Satya Nadella a attribué à la dynamique de Copilot, les outils de chatbot alimentés par l'IA que Microsoft a ajoutés à la quasi-totalité de ses logiciels.
Les investissements dans OpenAI commencent donc à réellement se faire sentir !! Mais pas seulement…
Le taux de croissance est resté stable par rapport au trimestre précédent, après plusieurs périodes d'accélération de croissance, et Microsoft a déclaré que la croissance globale de son chiffre d'affaires a été augmentée de 4 points en raison de nouveaux revenus provenant d'Activision, la société qu'elle a acquise en octobre pour 69 milliards de dollars.
La croissance s'est légèrement accélérée dans l'unité commerciale qui comprend le service Cloud Azure, où le chiffre d'affaires a augmenté de 21 % pour atteindre 26,7 milliards de dollars, contre une croissance de 20 % au cours du trimestre précédent.
Cette hausse suggère qu'Azure pourrait être stimulé par l'ajout de nouveaux services alimentés par l'IA. Microsoft ne présente pas le chiffre d'affaires d'Azure seul en dollars, mais celui-ci a augmenté de 31 %, dont sept points ont été générés par les ventes de services d'IA, a déclaré Amy Hood, directrice financière.
La période a été le premier trimestre complet au cours duquel Copilot était disponible en tant que module complémentaire pour les entreprises clientes des applications Office de Microsoft. Microsoft n'a pas ventilé les revenus de Copilot, et la croissance d'Office a été conforme aux trimestres précédents - l'unité commerciale qui comprend Office a augmenté de 12 % d'une année sur l'autre pour atteindre 19,6 milliards de dollars, contre une croissance de 13 % d'une année sur l'autre au cours des trois mois qui se sont terminés en décembre.
Les dépenses d'investissement pour le trimestre se sont élevées à 14 milliards de dollars, contre 7,8 milliards de dollars l'année précédente. M. Hood a déclaré aux analystes que la société s'attendait à ce que les dépenses en capital continuent d'augmenter pour répondre à la demande en matière d'IA, qui est « un peu plus élevée que (leur) disponibilité actuelle ».
Quoiqu’il en soit, et cela va sans dire, l’IA packagée à la sauce Office et déployée sur le cloud est une arme de commercialisation massive ! Et vue la couverture mondiale des suites Office, il est fort à parier qu’un anti-trust se dessine d’ici à 5 ans, sur ce type de prestations…
Qui saura arrêter OpenAI dans le giron de Microsoft ?
6 mois et déjà toutes ses dents…. Et 2 milliards.
La startup Cognition Labs, basée à San Francisco et spécialisée dans l'IA, a levé 175 millions de dollars lors d'un tour de table mené par Founders Fund, selon un rapport de The Information. L'entreprise, créée il y a six mois et qui a récemment lancé un assistant de codage doté d'IA appelé Devin, est aujourd'hui évaluée à 2 milliards de dollars.
L’IA donne le tournis, c’est une évidence. Mais dans ce cas précis, pourquoi ce n’est pas si surprenant ?
Le dernier financement de Cognition intervient un mois seulement après que Founders Fund a mené le tour de table de série A de la startup avec une valorisation de 350 millions de dollars. L'augmentation rapide de la valorisation correspond à l'intérêt croissant pour les outils alimentés par l'IA qui peuvent aider ou même automatiser les tâches de développement de logiciels.
Devin, l'IA de Cognition, s'est révélé capable de gérer des projets de développement (code) entiers de manière autonome, ce qui pourrait réduire la nécessité de recourir à des développeurs humains pour certaines tâches. Le lancement de l'outil en mars est devenu viral sur les réseaux, mais certains utilisateurs ont mis en doute les capacités de Devin.
Malgré ce scepticisme, l'assistant de codage a montré des résultats prometteurs. Tu m’étonnes, avec des investissements pareils, il ne manquerait plus qu’il s’agisse d’une coquille vide !
Selon le test de référence SWE-Bench, qui évalue les modèles d'IA sur des tâches de ‘génie logiciel’, Devin a atteint une précision de 13,86 % dans la résolution de problèmes sans assistance, dépassant la précision de 1,96 % du meilleur modèle précédent.
L'entreprise, fondée en novembre 2023 par Scott Wu, Walden Yan et Steven Hao, des magiciens du code, est l'un des nombreux acteurs dans le domaine en plein essor du développement logiciel assisté par l'IA.
Contrairement à ses concurrents, GitHub Copilot, Amazon Code Whisperer ou Replit, qui aident les développeurs en leur fournissant des extraits de code et des recommandations, Devin fonctionne comme un agent et gère l'ensemble des projets de manière indépendante.
Et c’est là sa proposition de valeur, d’ailleurs. Permettant un gain de temps évident et une approche « projet » presque « humanisée » !
L'entreprise avait précédemment refusé des offres qui l'auraient valorisée à 1 milliard de dollars, selon certaines sources du dossier. Cette tendance des startups spécialisées dans l'IA à attirer des investissements massifs est évidente. Elle pose la question de la création de valeur nette : je vous invite à relire mon article tiré de NFX et traitant de la différentiation des acteurs de l’IA générative…
On retrouve ce schéma d’investissement et de valorisation un peu partout, comme par exemple avec Perplexity, une startup spécialisée dans la recherche par l'IA qui défie Google Search, et qui a également obtenu un financement de 63 millions de dollars à une valeur d'un milliard de dollars cette semaine. De même, Mistral, startup française d'IA fondée il y a un peu plus d'un an, a atteint une valorisation de 2 milliards de dollars en décembre…
Ceux qui se désintéressent des mouvements dans l’IA générative sont à côté de leurs pompes. Qu’il s’agisse d’une bulle ou d’une effervescence logique adossée à une révolution (ou une rupture), il ne faut pas passer à côté : tant en tant qu’investisseur que comme utilisateur !
A bon entendeur !
Relation VC – Founders : « je tune, moi non plus ! »
La crise actuelle du financement y compris dans la Silicon Valley, est source de stress pour les fondateurs et les VC. Et, sans surprise, elle affecte les relations des fondateurs avec leurs investisseurs.
Selon les résultats d'une enquête Sifted (réalisée aux USA) publiée la semaine dernière, 71 % des dirigeants de startups pensent que les relations avec les investisseurs se sont détériorées au cours de l'année écoulée.
Les réponses à l'enquête proviennent de 96 fondateurs et dirigeants de startups, principalement en phase de démarrage.
Près de 44 % d'entre eux déclarent que les relations avec leurs VC se sont détériorées au cours des 12 derniers mois et pire, 27 % d'entre eux ont déclaré qu'elles s'étaient considérablement détériorées.
Il s'agit d'une détérioration par rapport à l'année dernière et l’enquête précédente.
Plus accablant encore : lorsqu'on leur a demandé dans quelle mesure les investisseurs les avaient aidés dans des domaines tels que la stratégie de Go to Market, les mise en realtion avec des clients ou bien encore le marketing, sur une échelle de 1 (le moins utile) à 5 (très utile), près de 44 % d'entre eux leur ont attribué une note de 1.
L'état médiocre des relations est compréhensible. Bien que certains fonds soient optimistes et affirment que le flux de transactions reprend, de nombreuses entreprises ont du mal à trouver des financements supplémentaires et les fondateurs restent sous pression pour rendre leur entreprise rentable.
En gros, tu cours un sprint, avec un boulet au pied et les yeux bandés, mais l’entraîneur te demande de finir premier !
« Il y a encore beaucoup de bullshit sur la façon dont nous devrions viser à être des leaders mondiaux, aller vite, parler aux clients - mais en même temps, réduire les coûts, fonctionner au plus juste, se concentrer sur des niches », a écrit l'un des participants à l'enquête. « C'est comme si vous aviez lu un livre sur une nouvelle aventure avec une bande de héros, qui se termine soudainement par un roman de survie à la Dostoïevski qui réfléchit sur la santé mentale » renchérit un autre !
D'autres personnes interrogées ont décrit les fonds VC comme étant « totalement incohérents et dépourvus de responsabilités ».
Les résultats de l'enquête ne sont pas entièrement hostiles aux investisseurs : 29 % des fondateurs ont déclaré que leurs relations avec les investisseurs s'étaient améliorées au cours des 12 derniers mois, et 24 % ont déclaré que leurs investisseurs avaient eu un impact positif sur leur santé mentale.
Mais l'une des principales conclusions de l’enquête est que ces tensions relationnelles ont également pesé sur la santé mentale des fondateurs : 76 % des personnes interrogées ont déclaré que leurs investisseurs avaient eu un impact négatif sur leur santé mentale au cours des 12 derniers mois.
Ce n'est pas non plus un sujet dont on parle beaucoup, puisque près de 87 % des personnes interrogées ont déclaré que la question de la santé mentale des fondateurs n'avait jamais été abordée lors des réunions du conseil d'administration.
Étant donné qu'une grande partie de nos répondants (69 %) ont des entreprises en phase de pré-amorçage ou d'amorçage, et que 80 % d'entre eux ont des entreprises de 50 personnes ou moins, il semble qu'il s'agisse là d'une grave omission.
Comme les investisseurs aiment à nous le dire plus que quiconque, les entreprises en phase de démarrage sont avant tout une affaire de personnes. Pourquoi ne pas mettre leur bien-être à l'ordre du jour ? (Ou comment rendre un environnement de travail toxique en partant du haut !)
À la lecture de ces réponses, il est clair que les fondateurs traversent une période difficile, ce qui confirme les conclusions d'une autre enquête récente de Sifted, selon laquelle 49 % des fondateurs envisagent d'abandonner leur entreprise cette année.
J'aimerais connaître votre avis, chers fondateurs : les résultats de cette enquête vous surprennent-ils ? Que pensez-vous de vos relations avec les sociétés de capital-risque ? Et vous, capital-risqueurs, que pensez-vous en lisant ceci ? De quelle manière pensez-vous que les investisseurs peuvent mieux soutenir leurs startups ?
J’ai moi-même suivi quelques cas de relations dysfonctionnelles entre VC et founders, qu’il s’agisse de startups en SérieA/B ou de Scale-ups en cours de levée de séries C ou D…. Et quand on soulève le capot, ça pique parfois les yeux, ça éclaire quant au stress soudain de certains VC, et ça raconte aussi pas mal le « laisser faire » des dernières années.
On aura sans doute l’occasion d’en reparler !
TikTok Tiktok… en attendant la musique !
Si vous avez aimé voir Universal Music Group retirer tout son catalogue de TikTok, vous allez adorer ce qui va suivre.
Pour ceux qui aiment les affrontements entre les grands media et les géants de la tech, l'affaire Universal Music Group contre TikTok a été riche en rebondissements. Mais vous aurez peut-être besoin d'un nouveau bol de pop-corn pour ce qui va suivre.
Selon plusieurs sources, UMG a inondé TikTok de notifications de violations de copyright à la suite de ses suppressions de contenu sévères à la fin du mois de janvier. Mais il pourrait s'agir d'un prélude à une action en justice plus sérieuse dans les semaines à venir.
Selon une estimation, le nombre d'avis de retrait envoyés s'élèverait à plusieurs dizaines de milliers, TikTok hébergeant toujours d'énormes quantités de contenus contrôlés par UMG malgré le retrait récent…
Que se passe-t-il après l'interdiction de TikTok aux États-Unis ?
Qui sont les gagnants et les perdants probables de l'industrie musicale à court et à long terme ? Si le Congrès supprime le TikTok, voici où vous vous situez.
Une partie du problème concerne la musique altérée ou modifiée. Le plus souvent, les chansons sont accélérées, même légèrement, et les modifications sont nombreuses sur TikTok. Ces versions modifiées sont plus difficiles à détecter et à supprimer, mais elles sont tout aussi illicites.
Cette situation a contraint UMG à donner du mordant à sa procédure de retrait et à innover en matière de détection des contenus illégalement diffusés.
En vertu des dispositions de la loi américaine Digital Millennium Copyright Act (DMCA), les plateformes générées par les utilisateurs sont tenues de retirer les contenus illicites lorsqu'elles en sont officiellement informées. Le fait de ne pas répondre correctement à une demande légitime peut exposer la plateforme à des sanctions massives en cas d'infraction si le contenu n'est pas retiré rapidement.
Ce n'est pas nouveau : les titulaires de droits comme UMG envoient des avis de retrait DMCA depuis des dizaines d'années. J’en avais même fait les frais lorsque nous avions lancé PUREchannel en 2009 !
Toutefois, selon certaines sources, ces avis de retrait ne sont que la première étape d'une attaque juridique potentiellement sévère contre TikTok et son propriétaire chinois, ByteDance.
UMG ne cherche pas seulement à retirer sa musique du réseau social, mais aussi à tenir TikTok pour responsable du non-respect de la politique relative aux contrefacteurs récidivistes : une exigence de la DMCA.
En résumé, la politique de la DMCA en matière d'infractions répétées stipule que les plateformes doivent disposer d'une procédure de résiliation des comptes des auteurs d'infractions répétées, sous peine de lourdes sanctions ou d'actions en justice. Dans le cas de TikTok, il semble que les contrefacteurs récidivistes ne soient pas confrontés à la suspension ou à la suppression de leur compte, TikTok n'ayant pas la volonté ou la capacité de nettoyer sa plateforme de ces comptes problématiques.
Il s'agit là d'un problème potentiellement énorme pour TikTok : tout utilisateur pouvant être un « récidiviste » !
Donc une stratégie plus sophistiquée se dessine. UMG veut supprimer les contenus illicites, mais son déluge de retraits DMCA pourrait également viser une grave faille dans les politiques de gestion des contenus de TikTok. « Bien sûr, ces notifications de retrait DMCA font partie du litige entre UMG et TikTok, mais l'objectif n'est pas vraiment de supprimer la musique d'UMG de TikTok », a indiqué une source.
Universal Music Group n'a pas encore fait de commentaire, et on ne sait pas si des actions en justice seront engagées. Par ailleurs, les parties sont censées travailler dans le cadre d'un processus de négociation, mais jusqu'à présent, ces discussions n'ont pas encore porté leurs fruits.
UMG ne se contente pas d'envisager, mais se prépare activement à intenter une action en justice dans les semaines à venir, la politique du DMCA relative aux contrefacteurs récidivistes étant un élément crucial de leurs plaintes à venir. UMG ne se contente pas d'envoyer des notifications ; l’entreprise suit méticuleusement la réponse de TikTok aux utilisateurs qui ont fait l'objet de plusieurs notifications et l'inaction de TikTok en ce qui concerne la question des contrefacteurs récidivistes est une préoccupation majeure.
Par ailleurs, un informateur a indiqué que « bien plus » que 100 millions de vidéos sur TikTok sont mises en sourdine. Ce chiffre n'inclut peut-être pas les vidéos dont le contenu musical a été modifié, pour le plaisir ou spécifiquement pour échapper à la détection d'UMG ou de TikTok.
Le retrait d'un grand nombre de vidéos de TikTok - qui en est à sa onzième semaine - a sans surprise suscité une vague de mécontentements parmi les créateurs de contenu et leur public.
D'un point de vue stratégique, TikTok semble prêt à surmonter ces inquiétudes, peut-être en raison de la prévalence de solutions de contournement modifiées sur la plateforme. Par ailleurs, la décision de Taylor Swift de « franchir le piquet de grève » et d'accorder une licence à TikTok facilite également la vie de ByteDance.
Pour UMG, le fait de mettre un terme à l'exploitation de TikTok permet de sauvegarder les actifs créatifs tout en envoyant un message sévère. Dans ce contexte, la situation de Taylor Swift - un événement qualifié de « grosse déception » par UMG - a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que d'autres superstars fassent défection et affaiblissent encore la position d'UMG.
En réponse à l'implacable campagne de retrait d'UMG, certains créateurs de contenu se tournent vers la musique libre de droits ou vers des titres publiés de manière indépendante pour poursuivre leur travail sans être gênés par les querelles sur les droits d'auteur.
Enfin, tout ça en attendant que TikTok ferme ses portes aux US ainsi qu’en Europe !
La course auto…matique !
La première course de l'Abu Dhabi Autonomous Racing League (A2RL) s'est déroulée le weekend dernier sur le circuit de Formule 1 du Yas Marina Abu Dhabi Grand Prix, et si tu l’as vue, tu sais que la course a commencé et s'est terminée.
C’est déjà ça !
Mais l'événement ne s'est pas déroulé sans heurts, loin s'en faut. Lors des essais chronométrés de qualification, les Dallara Super Formula sans pilote, équipées de caméras et de logiciels, semblaient avoir beaucoup de mal à boucler un tour complet.
Pendant les essais, les voitures ont fait des sauts de puce de manière aléatoire… on tourné voire virevolté, ou bien encore heurté des murs, ou bien encore se sont retirées de la piste pour faire une petite pause !
Louons la patience et la grâce des présentateurs, plutôt coutumiers des courses de F1, qui n'ont pas soupiré une seule fois de dépit. Au lieu de cela, ils ont même déclaré que ces voitures « repoussent les limites de la science ».
Et c’est vrai !
Au moment de la course proprement dite, la voiture de tête, Polimove, est partie en vrille au quatrième des huit tours. La deuxième voiture, Tum, l'a dépassée sans encombre, mais peu de temps après, les organisateurs de l'événement ont déployé un drapeau jaune.
Comme il s'agit de bons pilotes d'IA qui respectent les règles, les deux voitures derrière Polimove se sont arrêtées, ne voulant pas dépasser la voiture jaune en panne. Les coureurs ne sont pas censés se dépasser pendant un tour d'avertissement, voyez-vous. Bien sage, l’IA embarquée !
Environ une heure après le début du premier tour de l'A2RL, les coureurs de l'IA ont terminé leur course de huit tours. Si vous voulez savoir, c'est Tum qui a gagné. Non pas que ça ait une importance capitale…
Les courses autonomes n'en sont qu'à leurs débuts, et les choses finiront sûrement par s'améliorer - elles ont en tout cas parcouru un long chemin depuis le premier circuit complet de Roborace en 2017.
J'attends avec impatience le jour où ils seront aussi bons que les coureurs humains (si cela arrive un jour) pour une confrontation qui fera date : Tum face à Verstappen ou Leclerc ! Mais pour l'instant, nous en sommes encore à la baby-phase des voitures de course à conduite autonome… et l’on n’est pas encore prêts de leur ôter leurs couches !
L’IA qui valait 6 milliards !
Il l’annonce depuis Janvier, Elon Musk, veut lever 6 milliards de dollars pour son activité d’IA, sobrement appelée xAI.
Et il y est presque !
Selon un rapport de Bloomberg, la startup d'intelligence artificielle xAI du milliardaire Elon Musk se rapproche réellement d'un tour de table de 6 milliards de dollars avec Sequoia Capital.
Sequoia Capital, la société de capital-risque la plus connue de la Silicon Valley, s'est engagée à investir dans xAI, la start-up d'intelligence artificielle d'Elon Musk, stimulant ainsi les efforts du chef de Tesla pour lever des milliards et affronter OpenAI, Meta et Google.
Elon Musk a passé des mois à tenter de lever jusqu'à 6 milliards de dollars auprès d'investisseurs du monde entier pour xAI, qu'il a lancée en 2023 avec pour mission de « comprendre la véritable nature de l'univers ».
L'entrepreneur a contacté les investisseurs qui ont financé le rachat en 2022 de la plateforme de médias sociaux Twitter, qu'il a rebaptisée X, pour les inviter à investir dans xAI avant les autres dans le cadre d'un tour de table qui pourrait valoriser l'entreprise à 18 milliards de dollars ou plus, selon plusieurs personnes au fait de la question.
Sequoia, qui a investi 800 millions de dollars dans Twitter, investira également dans xAI. Le montant de son investissement n'est pas encore connu.
Le fonds de la Silicon Valley, investisseur de la première heure dans Google, YouTube et Apple, a soutenu de nombreux projets de Musk ces dernières années, notamment son entreprise de creusement de tunnels The Boring Company et son entreprise de vols spatiaux commerciaux SpaceX. Roelof Botha, le patron de Sequoia, a été embauché par Musk chez PayPal en 2000.
Sequoia s'est refusé à tout commentaire…
Le soutien de Sequoia, qui a d'abord été rapporté par The Information, sera un coup de pouce pour Musk alors qu'il tente de rattraper les start-ups d'IA rivales telles que OpenAI et Anthropic, créatrices de ChatGPT, ainsi que les grandes entreprises technologiques telles que Meta et Google, qui ont construit les modèles de langage les plus puissants et les plus vastes qui sous-tendent les nouveaux outils d'IA.
La construction et l'exploitation de LLM est un exercice coûteux. D'énormes quantités de puissance de calcul et du matériel coûteux sont nécessaires pour former et faire fonctionner les modèles qui soutiennent les chatbots capables de générer des lignes de texte, du code et des images en quelques secondes.
OpenAI a levé 13 milliards de dollars auprès de son principal bailleur de fonds, Microsoft, tandis qu'Anthropic a reçu des engagements de 2 milliards de dollars et de 4 milliards de dollars de la part de Google et d'Amazon, respectivement.
Musk a régulièrement accumulé les puissantes puces nécessaires à l'entraînement des modèles d'IA et a embauché des ingénieurs et des chercheurs, dont certains de Tesla, pour soutenir la xAI. L'investissement en capital permettrait d'accélérer ce projet et de rapprocher le chatbot de xAI, GROK, des performances de ses rivaux. (En mars, xAI a mis en open source son ChatGPT killer GROK, qui fait référence à un néologisme inventé par Robert Heinlein dans son roman de science-fiction Stanger in a Strange Land).
Musk a cofondé OpenAI en 2015 avec le directeur général de la société, Sam Altman, et d'autres personnes. Il a quitté le conseil d'administration d'OpenAI en 2018 à la suite de désaccords avec Altman sur l'orientation de la recherche.
Le mois dernier, Musk a poursuivi OpenAI et Altman, alléguant qu'ils avaient compromis la mission initiale de la start-up, à savoir construire des systèmes d'IA au profit de l'humanité. OpenAI a qualifié l'affaire de « frivole ».
Selon Bloomberg, d'autres investisseurs participeront au tour de table aux côtés de Sequoia.
i-GPT: the next big thing?
Apple a repris les discussions avec OpenAI sur l'utilisation de la technologie de la startup pour alimenter certaines nouvelles fonctionnalités de l'iPhone dans le courant de l'année, a rapporté Bloomberg il y a quelques jours !
Les deux entreprises ont commencé à discuter des termes d'un éventuel accord et de la manière dont les fonctionnalités d'OpenAI seraient intégrées dans iOS 18, le prochain système d'exploitation de l'iPhone, selon le rapport.
C’est bien la preuve que l’on va bouffer de la GenAI faite par quelques moteurs par-ci par-là, tous les mêmes, avec des cosmétiques différentes selon le branding… il y a fort à parier que l’IA de OpenAI pour Apple, coûtera plus cher que la même vendue à Lidl… (mais je m’égare… et pas seulement Montparnasse !)
Cette démarche marque la réouverture du dialogue entre les deux entreprises. Apple avait parlé d'un accord avec OpenAI au début de l'année, mais le travail entre les deux parties avait été minime depuis lors. Apple est également en pourparlers avec Google (Alphabet Inc.) au sujet de l'octroi d'une licence pour le chatbot Gemini.
La pomme bouffe à tous les râteliers !
Apple n'a pas encore pris de décision définitive quant aux partenaires qu'elle utilisera, et rien ne garantit qu'un accord sera conclu. Il est possible que l'entreprise parvienne finalement à un accord avec OpenAI et Google, ou qu'elle choisisse un autre fournisseur.
Le prochain système d'exploitation de l'iPhone comprendra plusieurs nouvelles fonctionnalités basées sur le LLM interne d'Apple - un logiciel d'IA capable de générer du texte à consonance humaine - mais l'entreprise a également recherché des partenaires pour mettre en place une fonctionnalité de type chatbot semblable au ChatGPT d'OpenAI.
Ces derniers développements interviennent environ un mois et demi avant la Worldwide Developers Conference d'Apple, au cours de laquelle la société s'apprête à présenter de nouveaux logiciels et services d'IA. L'entreprise prévoit de vanter ses fonctionnalités comme étant intégrées de manière plus transparente dans ses appareils que les offres d'IA concurrentes, avec de meilleures protections de la vie privée. Comme d’hab !
L'année dernière, Tim Cook a déclaré qu'il utilisait personnellement le logiciel ChatGPT d'OpenAI, mais qu'il y avait « un certain nombre de problèmes à régler ». Il a promis que les nouvelles fonctionnalités d'IA seraient intégrées aux plateformes d'Apple « de manière très réfléchie ».
S'appuyer sur des partenaires permettrait d'accélérer la progression d'Apple dans le domaine des chatbots et d'éviter certains risques. En confiant les fonctions d'IA générative à une autre entreprise, Cook réduit potentiellement la responsabilité de sa plateforme.
Mouais… à voir ! et comme toujours avec Apple : à suivre !
« Food for Thought »
LLM & Robots…
L'intersection entre l'intelligence artificielle et la robotique évolue rapidement, promettant des changements fondamentalement transformants dans tous les secteurs.
Ces derniers mois, l'utilisation de grands modèles de langage (LLM) en robotique a permis des percées autrefois considérées comme irréalisables. Ces modèles permettent aux robots de comprendre les commandes en langage naturel et d'exécuter des tâches nécessitant un raisonnement complexe, repoussant ainsi les limites de ce que les robots peuvent accomplir.
Ces progrès ont revigoré la communauté des startups de la robotique, entraînant des investissements substantiels et une avalanche de démonstrations impressionnantes.
Une innovation importante dans ce domaine est le projet SayCan de Google Research, dans lequel un robot utilise les connaissances sémantiques encodées dans un LLM pour planifier et déterminer les séquences d'actions nécessaires à l'accomplissement d'une tâche.
« SayCan est l'un des articles qui a eu le plus d'impact sur la robotique », a déclaré Chris Paxton, chercheur en IA et en robotique. « Ce qui est bien avec SayCan, du point de vue du système, c'est qu'il est très modulaire. Il vous permet d'assembler différentes pièces pour construire un système capable de réaliser des démonstrations intéressantes, et c'était immédiatement très convaincant. »
Après SayCan, d'autres chercheurs ont commencé à explorer l'utilisation de modèles de langage et de vision en robotique, et la communauté a pu progresser dans différentes directions. Certains projets utilisent des LLM et des VLM à usage général pour permettre des applications robotiques, tandis que d'autres tentent d'adapter des modèles existants à des tâches robotiques.
« Nous avons constaté que l'utilisation de grands modèles de langage et de vision a rendu des choses comme la perception et le raisonnement beaucoup plus accessibles », a déclaré M. Paxton. « De nombreuses tâches robotiques semblent ainsi plus réalisables qu'elles ne l'étaient auparavant.
En outre, les progrès ne se limitent pas à l'exécution de tâches. Des projets comme GenEM et OK-Robot exploitent les capacités des LLM pour doter les robots de comportements expressifs et leur permettre d'effectuer des opérations complexes dans des environnements inconnus.
GenEM, par exemple, est une technique développée par l'Université de Toronto, Google DeepMind et Hoku Labs. GenEM utilise le vaste contexte social disponible dans les grands modèles de langage pour créer des comportements expressifs pour les robots.
GenEM utilise le GPT-4 pour raisonner sur l'environnement et déterminer, sur la base des capacités du robot, le type de comportement qu'il doit adopter.
Par exemple, le LLM détermine qu'il est poli de saluer les gens d'un signe de tête pour reconnaître leur présence. Il traduit ensuite ce principe en actions spécifiques que le robot prend en charge, comme le fait de bouger la tête de haut en bas.
Pour ce faire, il utilise les vastes connaissances contenues dans ses données d'entraînement ainsi que ses capacités d'apprentissage en contexte, qui lui permettent d'associer les actions à des appels d'API pour le robot.
Un autre projet est OK-Robot, un système créé par Meta et l'université de New York, qui combine des VLM avec des modules de planification des mouvements et de manipulation d'objets pour effectuer des opérations de ramassage et de dépôt dans des environnements que le robot n'a jamais vus auparavant.
Certaines jeunes entreprises de robotique connaissent un regain de succès grâce aux capacités croissantes des modèles de langage. Par exemple, Figure, une start-up californienne spécialisée dans la robotique, a récemment levé 675 millions de dollars pour construire des robots humanoïdes alimentés par des modèles de vision et de langage. Les robots de l'entreprise utilisent des modèles OpenAI pour analyser les instructions et planifier leurs actions.
Si ces innovations mettent en évidence les atouts de l'intégration des LLM dans la robotique, le domaine reste confronté à d'importants défis, notamment en ce qui concerne le développement de compétences robotiques de base telles que la préhension, le déplacement et la navigation.
Ces compétences fondamentales nécessitent des instructions explicites et une formation rigoureuse, domaines dans lesquels le manque de données entrave souvent les progrès.
Pas encore Terminator, quoi !
Pour surmonter ces difficultés, le développement de modèles de base spécialisés et adaptés à la robotique est en cours. Parmi ces modèles, on peut citer le RT-2 de Google, un modèle d'action vision-langage qui traduit directement les données de perception et les instructions linguistiques en actions robotiques. Sur cette base, des modèles plus avancés comme RT-X-2 s'adaptent à diverses morphologies de robots et à des tâches qui n'étaient pas incluses dans leurs données d'entraînement initiales, démontrant ainsi le potentiel des modèles qui peuvent se généraliser dans différents contextes.
Au fur et à mesure de leur évolution, les LLM promettent d'être à l'origine de nouvelles innovations dans le domaine de la robotique, de redéfinir la manière dont ces technologies interagissent et d'étendre leurs capacités. Ce développement continu souligne non seulement le potentiel de l'IA dans l'amélioration des fonctionnalités robotiques, mais il met également en évidence le paysage dynamique des avancées technologiques basées sur l'IA qui sont sur le point de révolutionner de nombreux secteurs.
Ca te fait peur ? Je t’avoue qu’à ce stade, moi, je ne sais pas trop… mais je trouve ça passionnant !
« Impact of the day! »
Pour une poignée de dollars …
Les copains de Pyxo passent la main…
L'histoire de Pyxo, ami lecteur, tu la connais ! C’est l’histoire de Benjamin Peri et de François des Beauvais, deux entrepreneurs devenus des amis depuis les premiers jours de leur aventure.
Jeune entreprise française engagée dans la lutte contre les emballages à usage unique, le parcours de Pyxo illustre parfaitement les montagnes russes de l'entrepreneuriat à impact en France en ces temps paradoxaux.
En novembre 2021, un article paru dans Les Echos révélait une levée de fonds impressionnante de 7 millions d'euros, signant un record pour une startup à impact environnemental. Ce financement marquait le début d'une ascension fulgurante pour Pyxo, avec l'ambition de transformer nos habitudes de consommation.
Cependant, moins de trois ans plus tard, en février 2024, le même journal annonçait le placement de l'entreprise en redressement judiciaire. Cette nouvelle suscite une interrogation profonde sur le parcours tumultueux de Pyxo, de sa levée de fonds record à son redressement financier.
Petit retour en arrière…
Le parcours de Pyxo a commencé avec une idée née lors d'une course à pieds dans le Jardin des Tuileries à Paris, où l'abondance des déchets d'emballages jetables avait frappé son fondateur. Cela a mené à la création de Pyxo, une entreprise visant à remplacer les emballages jetables par des contenants réutilisables, avec l'objectif de concilier activité économique et impact environnemental positif.
Les débuts furent prometteurs avec l'implémentation de solutions innovantes comme le PyxoTree et le PyxoCorner dans les entreprises, facilitant l'utilisation de contenants réutilisables. L'entreprise a également exploré d'autres pistes, comme PyxoShop, une plateforme de livraison de repas sans emballages jetables, et s'est même associée à des acteurs majeurs de la restauration collective comme Sodexo pour développer des solutions sur mesure pour les grandes entreprises…
Malgré ces innovations, Pyxo a rencontré des obstacles significatifs. Les défis logistiques, les coûts élevés de gestion des contenants et la résistance au changement parmi les consommateurs ont imposé des limites à l'expansion rapide envisagée. Ces problèmes ont été exacerbés par la crise de COVID-19, qui a interrompu les opérations et augmenté les incertitudes.
Entre mars 2020 et février 2022, l'entreprise Pyxo a fait preuve d'une résilience et d'une capacité d'adaptation remarquables face aux défis posés par la pandémie de COVID-19. Initialement spécialisée dans la fourniture de solutions réutilisables pour le secteur de la restauration, l'entreprise a dû faire face à un arrêt complet de son marché principal avec le début des confinements. Cette période d'incertitude a incité les fondateurs de Pyxo à explorer de nouvelles avenues pour maintenir leur activité.
Au début du confinement, Pyxo maintenait des relations étroites avec ses partenaires, notamment Sodexo, en anticipant une reprise rapide des activités. Cependant, avec la prolongation du confinement, la réalité a pris un tournant différent, forçant l'entreprise à reconsidérer son approche. En réponse à la crise sanitaire et à la pénurie de matériels de protection, Pyxo a lancé PyxoMed, une initiative pour réduire l'utilisation de gants et de masques jetables par des cabines de test équipées de gants traversants. Cette solution a trouvé une application inattendue dans les centrales électriques pour les tests quotidiens des employés.
Parallèlement, deux évolutions législatives ont redonné espoir et direction à Pyxo. La loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire (AGEC) a fixé des objectifs ambitieux pour la réduction des emballages à usage unique, ce qui a renforcé la pertinence des solutions de Pyxo dans le secteur de la restauration. De plus, la signature de la charte de la restauration livrée par des acteurs majeurs comme Uber Eats et Deliveroo a ouvert de nouvelles opportunités pour l'entreprise.
Ces développements ont encouragé Pyxo à relancer et à redéfinir ses projets, notamment avec Foodles, pour qui Pyxo a développé des technologies de scan de QR Code intégrées aux frigos connectés. Cette période a également été marquée par la création de PyxoScan, un dispositif matériel pour faciliter le retour des contenants sans l'intermédiaire d'une application mobile.
Le tournant majeur pour Pyxo est survenu avec un appel de McDonald’s France, motivé par la nécessité de se conformer à la nouvelle législation AGEC. Cette collaboration a commencé par un projet de conseil et s'est rapidement étendue à la fourniture de solutions pour la gestion des contenants réutilisables dans tous les restaurants de la chaîne. L'implication de Pyxo dans ce projet a non seulement apporté une trésorerie bienvenue mais a également positionné l'entreprise comme un partenaire clé dans le domaine du réemploi.
Conscient de l'opportunité unique de ce partenariat avec McDonald's, Pyxo a décidé de lever des fonds pour élargir sa capacité opérationnelle. Cette levée de fonds, la plus importante pour une startup à impact en France à cette époque, a permis à l'entreprise d'accélérer son développement, d'élargir son équipe, et de sécuriser sa technologie.
En consolidant ses partenariats avec d'autres grandes chaînes de restauration et en s'engageant activement dans la structuration du secteur du réemploi en France, Pyxo a non seulement survécu à une période extrêmement difficile mais est également parvenu à s'imposer comme un acteur majeur de l'innovation environnementale. Cette phase d'hyper-croissance reflète non seulement l'engagement de Pyxo envers l'impact environnemental mais aussi sa capacité à transformer les défis en opportunités significatives.
Entre mars 2022 et janvier 2024, Pyxo a connu des hauts et des bas significatifs, marquant une période intense de redéfinition stratégique et d'adaptation à des conditions de marché changeantes.
Initialement, Pyxo avait établi un partenariat ambitieux avec McDonald's pour déployer sa technologie de réemploi dans les 1500 restaurants de la chaîne en France. Cependant, en début 2022, des complications dans les premiers déploiements et une réévaluation des ambitions de McDonald's ont conduit à un report significatif de l'utilisation de la technologie Pyxo, qui ne serait finalement pas utilisée pour la restauration sur place ni pour la vente à emporter comme prévu initialement. Cette décision de McDonald's a été un coup dur pour Pyxo, qui avait massivement investi en préparation de ce déploiement.
Face à cette situation, Pyxo a choisi de ne pas engager de procédures légales contre McDonald's, respectant la nature exploratoire de leur accord et l'incertitude inhérente à de tels projets innovants. Cette décision a forcé Pyxo à repenser rapidement sa stratégie et à chercher de nouvelles opportunités de marché.
Sans aucun warning de la part des investisseurs, Pyxo ne réduit pas la voilure à ce moment-là (NDLR).
Dans cette optique, Pyxo a décidé de pivoter vers le marché des restaurants indépendants, en adaptant sa technologie pour répondre à leurs besoins spécifiques. Cela a conduit au développement de l'application Pyxo Pro et à une nouvelle offre de service nommée "Kit Réemploi Facile", conçue pour être déployée rapidement avec un minimum de contraintes pour les restaurateurs.
Parallèlement à ces efforts, Pyxo a exploré des méthodes innovantes pour financer son inventaire de contenants réutilisables. En partenariat avec Erable (anciennement Cardashift), une plateforme de financement basée sur la blockchain, Pyxo a imaginé un modèle où les investisseurs pouvaient gagner de l'argent en fonction de l'utilisation réelle des contenants financés, renforçant ainsi l'adoption et le soutien au réemploi.
En 2023, alors que Pyxo luttait pour atteindre la rentabilité, de nouveaux défis ont émergé. Malgré des partenariats prometteurs avec METRO France et une présence croissante dans la restauration collective grâce à des contrats avec Sodexo et d'autres, la trésorerie de l'entreprise restait tendue, exacerbée par l'augmentation des taux d'intérêt et la diminution des investissements dans les startups.
Face à des dettes importantes et une levée de fonds qui progressait lentement, Pyxo a été contrainte de restructurer drastiquement, réduisant de moitié son personnel pour se concentrer sur ses segments les plus prometteurs. Malgré ces efforts, la situation financière difficile a conduit Pyxo à opter pour un redressement judiciaire en janvier 2024, dans l'espoir de trouver un repreneur qui pourrait poursuivre et développer son activité.
Cette période a été marquée par un lobbying réussi pour soutenir la législation sur le réemploi, culminant dans l'adoption de réglementations favorables, ce qui a aidé à maintenir l'engagement du secteur de la restauration envers le réemploi.
La trajectoire de Pyxo, malgré ses défis, témoigne de la résilience et de l'adaptabilité nécessaires pour naviguer dans le secteur volatile de l'entrepreneuriat à impact. Les efforts continus pour pivoter, s'adapter et innover sous pression illustrent les réalités complexes auxquelles sont confrontées les startups cherchant à transformer des industries entières.
Le redressement judiciaire de Pyxo soulève des questions sur la viabilité à long terme des Business Models à fort impact environnemental, surtout lorsque confrontés à des réalités économiques implacables. Cette situation montre aussi combien il est crucial pour les startups à impact de maintenir un équilibre entre aspirations environnementales et exigences commerciales.
En résumé, l'histoire de Pyxo illustre les hauts et les bas de l'entrepreneuriat dans le secteur de l'innovation durable. Malgré un début prometteur et des innovations notables, l'entreprise a dû faire face à des défis majeurs qui ont finalement mené à des difficultés financières.
Toutefois, l'expérience de Pyxo reste une source précieuse de leçons pour d'autres entrepreneurs qui aspirent à transformer le monde tout en construisant des entreprises viables.
Aujourd’hui l’entreprise Pyxo a rejoint le groupe UBI Solutions. Nouveau départ pour lequel je lui souhaite, ainsi qu’Elodie, toute la réussite qu’elle mérite !
« Friends and Network »
Luminous est brillant !
On a tous pensé un jour ou l’autre, lorsque l’on est entrepreneur, à « digitaliser » les trucs qui nous semblent prendre trop de temps, ou rassembler trop d’imposteurs, ou bien qui coûtent trop cher, quand on le peut…
Les périodes et vagues tech qui se suivent et se ressemblent m’ont personnellement fait voyager du côté de la digitalisation du contrat en equity via la Blockchain (2015) puis voguer vers les chatbots complexes pour m’attaquer au sommeil des nouveau-nés (2018), et actuellement, grâce à l’IA, je suis sur un sujet lié à la toxicité au travail.
Parfois ça passe, parfois ça casse.
Et pour ceux qui se sont frottés à la digitalisation des coachs, souvent, ça casse.
Mais pas pour Matthieu Cousi !
Il a créé Luminous pour proposer quelque chose de mieux à ceux qui ont recours aux coachs… et pourquoi pour lui, ça marche ? Parce que Matthieu, est avant tout, coach lui-même !
Bon, aujourd’hui, Matthieu est surtout chef d’entreprise, et Luminous est une startup qui a le vent en poupe.
Il a survécu à la période des algorithmes, et il attaque en ce moment son marché, solidement harnaché à l’IA !
Matthieu, encore un gars sorti de la galaxie 34 Element de l’ami Pierre Gaubil (ceci n’est pas un partenariat rémunéré !), a appris, contrairement à ses concurrents qui s’éteignent tous au fil du temps, qu’il fallait faire le dos rond si l’on veut s’attaquer à la digitalisation du coaching !
Et comme il a fait le dos rond, en « mode cafard » (ceux qui savent, savent !), il a pu lancer et roder un produit à l’époque des scripts, créant des conversations artificielles et tailler des croupières aux plateformes de matching (coach/coaché) trop chères, et qui ne se soucient pas (faute de moyens tech et de mesure) de l’efficacité de leur offre.
Aujourd’hui, quand on demande à Matthieu sa « unique value proposition », il en a 1000. Je ne rigole pas ! Mais chacune fonctionne ! C’est contre intuitif, mais c’est le propre de ceux qui créent, après quelques années, toujours avec le même enthousiasme qu’à la première heure ! Avec envie ! Avec des convictions bâties sur l’expérience, sur le test, sur la patience et la « feedback loop », mais aussi avec beaucoup d’intuition !
Luminous, en quelques mots, c’est un coach de soft skills pour les managers. Pas pour tout le monde, mais peu à peu, pour de plus en plus de monde, verticale après verticale : en leadership, en vente, en self-management, par exemple… mais aussi en Sustainability et en protection des données !
Oui, parce que l’on ne parle pas de formation, mais de changement des comportements, et il est vrai que ces derniers domaines, sont ceux qui se heurtent le plus violemment actuellement à l’incapacité de l’individu à se transformer, à changer ses habitudes, à adopter la bonne posture.
Il est visionnaire, Matthieu ! Ou plutôt, il vit dans son époque, sauf que lui, il a un mode d’emploi ! Donc une longueur d’avance !
Aujourd’hui, l’IA lui permet de faire évoluer son produit et son business model. Il va sans doute entrer dans la famille des SaaS à impact très prochainement ! Certains pivots rendus possibles par la tech transforment véritablement l’entreprise : il en vit un majeur en ce moment !
Et ça l’excite beaucoup !
Surtout qu’au même moment, Wave.ai, met la clef sous la porte (enfin, cherche un repreneur sur décision du tribunal !). Non pas qu’on se réjouisse de la situation terrible d’un concurrent, mais bien qu’il y a une réelle vertu à ne pas se ruer sur un « produit », comme nous le disaient les VC entre 2019 et 2022, avant de se souvenir qu’il est important, pour une entreprise, qu’elle gagne de l’argent !
Donc Matthieu ne s’est pas précipité.
D’ailleurs son rapport à l’IA (et à la tech en général) est très sain : il n’utilise pas l’intelligence artificielle pour apporter des réponses, mais pour mieux poser les bonnes questions, et aider les coachés à réfléchir… et il ne sort pas totalement le lien à l’humain.
Il a aussi eu un peu de bol : le time-to-market est dingue ! Mais on provoque sa chance, donc bravo à lui !
Alors après avoir dit tout ça, ça fait « quoi » Luminous ?
Eh bien pour les clients B2B, ça accélère la transformation des structures, ça permet de changer de posture (ne plus mettre 3 ans à faire un truc qui peut se boucler en 6 mois), et ça répond aux questions individuelles d’employabilité, d’upskilling, de bien être au travail, et ça permet aussi aux entreprises, en s’attelant aux soft skills de faire profiter le plus grand nombre aux coachs, et de ne plus réserver les formations à ceux que l’on veut récompenser …et qui souvent sont ceux qui en ont le moins besoin !
La vision de Luminous qui est méthodo-agnostique, qui mélange le peer-to-peer, l’IA et les sessions collectives avec des vrais coachs, permet de changer les comportements de tous.
Répondre au triple constat de 1/ l’absence totale de méthode en entreprise, 2/ d’incapacité des individus à se connaître eux-mêmes, ajouté à 3/ l’absence de curation de contenu (inondation de faux coachs partout !), n’était pourtant pas une mince affaire.
Luminous promet de mettre enfin les bons outils à la douce idée du ruissellement de l’up-skilling en entreprise.
Les 3 axes permettant à Luminous de garantir le succès :
- L’intention (avoir des objectifs, les mesurer)
- L’attention (créer l’espace et le temps dévolu à la formation, ne pas glisser ça à la pause café !)
- La stimulation (utiliser les bonnes ficelles du nudge, du gaming, de la motivation, de l’octalysis, pour motiver les coachés).
Enfin, et peut-être plus tard, la promesse se veut aussi sociale, au sens d’une communauté… mais pour l’heure, c’est un peu tôt pour en parler !
Luminous, c’est une réponse aux 120 milliards d’Euros jetés par les fenêtres chaque année par les boites en développement personnel !
D’ailleurs, vers la fin de notre conversation, quand je redemande à Matthieu de me dire « vraiment » ce qu’il fait, il me répond, en rougissant un peu parce qu’il est humble : « je rends possible le développement des gens ! »
Rien que ça !
Si ça te tente toi aussi, va faire un tour chez Luminous ! Car oui, « le changement est possible, il suffit d’avoir le bon soutien ! »